Ennui et trouble de l'attention, hypnose éricksonienne
01 oct. 2012Actualité publiée SL
Le domaine a été peu étudié pourtant l’expérience de l’ennui est universelle, remarque l’auteur de l’étude, Mark Fenske, professeur de psychologie, qui explique que l'ennui est également associé
au contrôle des impulsions, don aux comportements à risque comme la boulimie ou l'abus d'alcool et même à la mortalité. «Le fait qu'il est difficile à définir, explique, en partie, pourquoi si peu de recherches ont été menées sur l’ennui ».
On peut « s’ennuyer à mourir ». Sans aller jusque-là, l’ennui est effectivement lié à une série de problèmes psychologiques, sociaux et de santé, explique cette étude de l'Université de
Guelph (Canada) qui tente de redéfinir précisément l'ennui sur la base des processus mentaux qui sous-tendent cette condition. Alors que la plupart d’entre nous considèrent l’ennui comme trivial
et temporaire, cette analyse de la littérature, publiée dans Psychological Science Perspectives, soutient que l’ennui peut être défini comme un trouble de l’attention à part
entière.
A la recherche d’une définition : Une définition scientifique est nécessaire non seulement pour tenir compte des différentes caractéristiques de l'ennui qui ont déjà été établies, mais aussi pour évaluer ses effets et le soulager. La recherche menée par John Eastwood, professeur à l'Université York a donc entrepris de mieux comprendre les processus mentaux sous-jacents aux sentiments qui provoquent l'ennui. Ils constatent que l'attention et la conscience sont les clés de l’absence de finalité. Leur analyse des études publiées sur le sujet, en psychologique et en neuroscience, aboutit à définir l'ennui comme «l’état aversif de vouloir, mais de ne pas pouvoir s'engager dans une activité satisfaisante», un état qui résulterait des défaillances de l'un des mécanismes d’attention du cerveau.
En pratique, l’ennui se développe en cas,
· de troubles de l'attention, liées à des pensées, des sentiments ou des stimuli extérieurs, sur l’intérêt ou les informations concernant l’intérêt une activité satisfaisante,
· de difficultés de concentration,
· d’insatisfaction envers soi-même, les autres ou son environnement.
«Au cœur de l’ennui, il y a le désir de dialoguer avec les autres ou de passer à une autre activitémentale qui puisse mobiliser l'attention», explique Mark Fenske. « Ne pas pouvoir accomplir une tâche ou se lancer dans une activité satisfaisante conduit à la frustration et à un état aversif -que nous appelons l'ennui ». Déjà auteurs d’un ouvrage sur le sujet, Winner’s Brain: 8 Strategies Great Minds Use to Achieve Success, les chercheurs poursuivent leurs recherches pour mieux comprendre l'ennui, ses effets ou dangers et comment le prévenir ou le soulager.
Source: Perspectives on Psychological Science September 2012 doi: 10.1177/1745691612456044
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