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Bourreau et victime, souvent fusionnels

Vous avez une piètre opinion de vous-même ? Vous pensez ne pas mériter partager votre vie avec quelqu’un de bien ? Un simple manque de confiance en soi peut devenir un terrain fertile aux relations nocives. Voire faire perpétuer des couples toxiques. C’est le terrible constat dressé par la psychanalyste Gabrielle Rubin. On en parle avec elle.

Souffrir d’inhibition, c’est se croire médiocre alors qu’on ne l’est pas. C’est choisir systématiquement le ou la partenaire qui nous correspond le moins. Se résigner à n’être jamais tout à fait heureux, et parfois même à vivre dans le malheur. DansPourquoi les autres y arrivent et pas moi ? Essai sur nos prisons imaginaires (Éd. Payot), la psychanalyste Gabrielle Rubin fait le point sur les origines de ce qui nous paralysent. Elle explique aussi pourquoi les victimes restent avec leurs bourreaux. Et vice-versa.

Le Figaro.fr/madame. – En quoi l’inhibition est-elle un terrain fertile aux violences conjugales ?
Gabrielle Rubin.  Je vois des hommes et des femmes qui ont de grandes capacités mais qui ne se sont et ne se sentent jamais estimés à leur juste valeur. Ils s’enferment dans une prison mentale que je qualifie de « prison imaginaire ». Elle les empêche, par exemple, de demander une augmentation à leur supérieur ou d’entreprendre une relation avec quelqu’un qui leur plaît. « Je ne suis pas assez bien pour cette personne », « Je ne mérite pas cette promotion »… ils ont tendance à se dénigrer tant sur un plan professionnel, qu’amical et sentimental. Cette sensation d’inhibition peut notamment s’illustrer au moment de choisir un partenaire de vie. On va se tourner vers un compagnon aux antipodes de notre personnalité parce qu’on est incapable de porter un jugement juste sur ce que nous sommes. Et ce choix peut s’avérer déterminant dans les cas de violences conjugales, qu’elles soient psychiques ou physiques. Notamment parce qu’un rapport de force s’exerce et que la victime reproduit un schéma dans lequel elle se dénigre systématiquement. 

Pourquoi la victime reste-t-elle souvent avec celui qui est devenu son bourreau ?
L’inhibition se transforme en une force qui nous entrave. Dans certains cas tragiques, elle va jusqu’à contraindre les victimes d’abus ou les proies de pervers à ne pas pouvoir échapper à leurs bourreaux. Parce que le bourreau les infériorise, elles se croient fautives. Elles se sentent coupables, ce qui porte atteinte à leur narcissisme et leur fait perdre leur estime de soi. Elles deviennent alors encore plus humbles, ce qui excite le sadisme de leurs compagnons et les rend de plus en plus agressifs. Elles perdent le peu d’assurance qui leur restait et le cycle se répète, parfois jusqu’à l’irréparable. La répétition de ce cercle vicieux trouve très souvent ses origines dans l’enfance ou l’adolescence. Deux causes peuvent être déterminantes. Elle peut d’abord s’expliquer par le manque d’amour maternel alors qu’un amour réciproque entre une mère et son enfant est censé être naturel. Le rejet dans l’adolescence de la part de quelqu’un qui compte vraiment, un professeur ou un référent  par exemple, peut également déclencher un dénigrement systématique. Dans les deux cas, une idée persistante : « Je suis nulle » et donc, toujours fautive.

Alors que le bourreau dénigre sa victime, pourquoi ne s’en sépare-t-il pas ?
La figure du bourreau correspond souvent au concept de pervers narcissique. Cette notion s’applique à des comportements différents dans leur expression, mais qui ont en commun le fait d’être à la fois pervers et incapables de ressentir l’altérité. Il arrive que le bourreau ne puisse pas se passer de sa victime. C’est le cas notamment dans ce que j’appelle les « couples fusionnels ». Par exemple, dans le couple que formait André Gide et sa femme. Il était un pédophile pervers et narcissique dont l’inséparable épouse était prête à tout supporter, autrement dit une parfaite masochiste. Un couple indestructible parce que l’abandon de l’un aurait eu pour conséquence la destruction de l’autre. Si le bourreau et la victime semblent être deux personnes différentes, ils sont intérieurement fusionnels et tellement intriqués l’un dans l’autre que la séparation, après avoir détruit la victime, détruit son bourreau. C’est bien ce que montrent les cas étranges où le souffre-douleur, arrivé au bout du supportable, tue sans le vouloir vraiment, et même sans le savoir, un bourreau qu’elle aime passionnément.

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