Drogue au travail et hypnose en solution Le Havre et Paris

ParCadresOnlinele23 janvier 2012|

Quelles sont les substances nocives qui circulent le plus dans les open space ? Une étude fait le point, pour la première fois, sur les addictions par secteurs professionnels.

Les employés plus ou moins accros à la dope ? Jusqu’ici, on connaissait simplement leur nombre : un français sur dix. On sait désormais dans quels secteurs d’activité ils travaillent… L’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes), s’est penché sur le sujet et révèle pour la toute première fois, dans son dernier baromètre santé, la consommation de ces substances psychoactives en fonction de l’activité professionnelle. Alcool, cannabis, ecstasy, cocaïne ou champignons hallucinogènes… les salariés prennent de tout. Mais ce n’est pas le cas partout. Il semblerait même que chaque boulot ait son démon favori… En haut de la liste : la restauration.

Top 3 des secteurs où l’on boit le plus par addiction

Une surconsommation inquiétante

Si les pots au boulot sont synonymes de socialisation, de détente entre collègue, c’est la prise régulière d’alcool et de drogue qui doit inquiéter. « Plus du tiers des fumeurs réguliers (36,2 %), 9,3 % des consommateurs d’alcool et 13,2% des consommateurs de cannabis déclarent avoir augmenté leurs consommations du fait de problèmes liés à leur travail ou à leur situation professionnelle au cours des 12 derniers mois », précise l’Inpes. Or ces pratiques correspondent à des milieux où les conditions de travail sont difficiles et concernent avant tout les hommes. « Les surconsommations des hommes exerçant dans les secteurs de l’agriculture et de la pêche (alcool) et de la construction (alcool, cannabis et autres drogues illicites) ne sont pas observées chez les femmes exerçant ces métiers », peut-t-on lire. Il en est de même pour les drogues dures : « les surconsommations observées chez les hommes dans les secteurs de l’hébergement et la restauration ne se retrouvent pas chez les femmes ».

Alcool "culturel" ?

Les experts ne connaissent pas officiellement les raisons de ces addictions. « L'alcool chez les marins-pêcheurs est-il culturel, lié à des sollicitations spécifiques ou à une conséquence des difficultés physiques ? Rien ne nous permet pour l'instant de le dire », a confié à l’Express Etienne Apaire, président de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et les toxicomanies (Mildt).  Philippe-Jean Parquet, ancien président de l'OFDT (Observatoire français des drogues et des toxicomanies) indiquait sur Rue89 que « le cannabis est utilisé pour atténuer la rugosité de la vie au travail, surtout chez les jeunes ». Les consommateurs de poudre blanche quant à eux « vont utiliser des micro-doses de cocaïne pour avoir un état de vigilance constant ou d’excitation sur toute la journée de travail », expliquait Michel Hautefeuille, médecin spécialiste de l’addiction à Europe1.fr.

Un guide pour lutter contre l'addiction

La Mildt se base sur ces nouvelles informations de l’Inpes pour toucher davantage d’entreprises et prévenir ces pratiques. Elle vient de publier un guide à leur intention : « Repères pour une politique de prévention des risques liés à la consommation de drogues en milieu professionnel ». Un document destiné notamment aux entreprises mais aussi aux encadrants qui sont les premiers à faire face au problème.

Elodie Buzaud © Cadresonline – Janvier 2012

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