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« Des élus veulent faire reconnaître le burn-out comme maladie professionnelle »

Le Journal du Dimanche
La Croix note en effet qu’« une trentaine de parlementaires de gauche ont lancé dans le Journal du Dimanche un appel pour faire reconnaître le burn-out comme maladie professionnelle ».
Le journal explique qu’« emmené par la députée chevènementiste de l’Aisne Marie-Françoise Bechtel, cet appel a été signé par les socialistes Christophe Sirugue, député de Saône-et-Loire, Pouria Amirshahi, député des Français de l’étranger, Pascal Cherki, député de Paris, Barbara Romagnan, députée du Doubs ou encore Régis Juanico, député de la Loire ».
La Croix relève que « les parlementaires affirment que 3,2 millions d’actifs «seraient en situation de risque élevé d’épuisement nerveux», selon une étude du cabinet Technologia. «Cadres, médecins, ouvriers, agriculteurs isolés, enseignants, petits patrons, le même symptôme» se manifeste dans de très nombreuses professions, rappellent-ils ».
Le journal observe que « faisant l’analyse que cette «souffrance généralisée dans le monde du travail» peut s’expliquer par le fait que «le salariat est devenu une variable d’ajustement des politiques de gain de productivité et de rentabilité financière auxquelles s’astreignent les entreprises sous l’étreinte de la concurrence», les parlementaires estiment que le phénomène est «malheureusement destiné à s’accroître» ».
« Ils appellent donc «le gouvernement à une action énergique sur ce sujet central», souhaitant la «reconnaissance de l’épuisement comme maladie professionnelle» »,
 indique La Croix.
Le quotidien rappelle qu’actuellement, « les risques psychosociaux ne font pas partie des pathologies classées comme maladies professionnelles. Pour voir sa pathologie reconnue par la branche maladie professionnelle-accidents du travail, une personne victime d’un épuisement professionnel doit passer devant une commission composée d’experts et faire état d’éléments établissant une causalité directe entre son travail et son état de santé. Il faut aussi que soit reconnue une incapacité permanente partielle (IPP) d’au moins 25%. Ce qui rend cette reconnaissance extrêmement rare ».
« À défaut, le burn-out est soigné comme une vulgaire déprime par le médecin de ville. Les parlementaires demandent donc «que le tableau des maladies professionnelles intègre deux éléments supplémentaires, la dépression suite à un épuisement profond et le stress post-traumatique au travail» », 
poursuit le journal.
La Croix souligne que cela « aurait l’avantage de faire «basculer le financement des effets du burn-out sur la branche accidents du travail et maladies professionnelles, financée par les cotisations patronales à 97%». Autrement dit, de faire payer «ceux qui en sont responsables», à savoir les employeurs ».
Le quotidien note enfin que « d’autres voix s’élèvent pour faire reconnaître le burn-out comme maladie professionnelle », mais remarque que « le débat n’est pas tranché. Il bute toujours sur la difficulté de définir avec précision la causalité professionnelle d’une maladie de nature psychosociale. Et aussi bien sûr sur le coût qu’induirait une telle reconnaissance ».
 
Date de publication : 08-12-2014

 

 

 

 

 

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