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Le Figaro 
Delphine Chayet observe en effet dans Le Figaro que « le nombre des passages à l’acte serait largement sous-estimé selon le célèbre neuropsychiatre ». La journaliste rappelle que le suicide est la « deuxième cause de décès chez les moins de 15 ans », tout en précisant que « les passages à l’acte demeurent exceptionnels chez [ces derniers] (entre 30 et 100 chaque année) ».
La journaliste indique que Boris Cyrulnik, « chargé par Jeannette Bougrab, secrétaire d’État à la Jeunesse, de se pencher sur ce sujet, a formulé hier ses premières pistes de réflexion ». 
Le neuropsychiatre a d'abord observé : « Alors que de nombreux travaux scientifiques ont été menés sur les suicides des adultes, les données sont très imprécises s’agissant des plus jeunes. [...] Les comportements à risque enfantins, tels que le jeu de se pencher par la fenêtre ou de se faire frôler par les voitures, cachent des tentations suicidaires. Les adultes préfèrent souvent y voir des accidents, parce que l’idée du suicide d’un enfant est insupportable ».
« Il existe des facteurs de vulnérabilité, comme les carences affectives très précoces ou une solitude au moment du passage à l’acte. […] Un enfant n’a pas une conception de la mort comparable à celle d’un adolescent ou d’un adulte. Mourir, ça signifie simplement pour lui mettre fin à la situation qui rend malheureux », 
a ajouté Boris Cyrulnik.

Delphine Chayet remarque en outre que « les filles tentent de mettre fin à leur vie plus souvent que les garçons, mais ces derniers y parviennent plus souvent », ou encore note qu’« il existe une multitude de signes prédictifs, qui sont souvent mal interprétés par les parents ». La journaliste fait savoir que « le rapport final du psychiatre sera publié aux éditions Odile Jacob à la rentrée scolaire ».
Delphine Chayet retient que « le psychiatre recommande en premier lieu à la société de porter une attention particulière aux mères durant les dernières semaines de grossesse, puis au cours des dix premiers mois de vie de leur nouveau-né ». Boris Cyrulnik a rappelé que « la neuro-imagerie a permis de voir les dégâts cérébraux que provoquent les carences affectives précoces : atrophie de certaines zones cérébrales, modification des circuits profonds des émotions et de la mémoire ». 
« L’école devrait également être «moins stressante», selon le psychiatre, qui attend beaucoup de la réforme des rythmes scolaires »
, poursuit la journaliste

MS.

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