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Le Figaro
C’est ce que se demande Le Figaro. Le journal rappelle qu’« il y a plus de 20 ans, des études suédoises ont montré que le dépistage du cancer du sein à partir de 50 ans par mammographie systématique réduisait la mortalité par cancer du sein en permettant une prise en charge plus précoce ».
Le quotidien note ainsi qu’en France, « toutes les femmes peuvent bénéficier tous les 2 ans d’une mammographie grâce au programme national de dépistage. Pourtant, 35% des femmes de cette tranche d’âge n’avaient pas eu de mammographie dans les 2 années précédant la dernière enquête de 2005 ».
« Un autre chiffre étonne : 47% des femmes de 40 à 49 ans […] avaient eu une mammographie moins de 2 ans avant. Faut-il commencer le dépistage dès 40 ans ? »,
s’interroge Le Figaro.

Le journal relève que « récemment, le Dr Nick Perry, radiologue londonien, a présenté une étude sur 156 femmes de moins de 50 ans diagnostiquées pour cancer du sein et traitées en 3 ans dans sa clinique ; seules 42 avaient eu une mammographie de dépistage avant la découverte du cancer ».
« Parmi ces dernières, seules 3 (19%) ont eu à subir une ablation du sein contre 64 (46%) des 140 autres. Pour le médecin, «cette étude confirme l’importance d’un dépistage régulier avant 50 ans et montre qu’une mammographie annuelle augmente les chances de conservation du sein si un cancer se développe» »,
note le quotidien.

Le Dr Brigitte Séradour, radiologue (Marseille), précise qu’« en France, il n’y a que 23% de mastectomies chez les femmes de 40 à 49 ans ayant un cancer du sein. En Grande-Bretagne, l’accès moins facile aux soins peut conduire à diagnostiquer des tumeurs plus grosses ».
Le Figaro note par ailleurs que « la réduction du risque dépend de l’âge au premier dépistage : elle est huit fois plus faible à 40 ans qu’à 60 », ou encore indique que « selon les chiffres présentés par le Dr Florence Molinié aux dernières Journées de sénologie, 1 diagnostic sur 5 et 1 décès sur 10 par cancer du sein surviennent chez des femmes de moins de 50 ans. Le risque cumulé de cancer du sein n’est que de 2,4% avant 50 ans alors qu’il est de 11,5% avant 75 ans ».
Catherine Hill, épidémiologiste à l’IGR (Villejuif), remarque de son côté qu’« il faudrait dépister 2 200 femmes de 40 ans pour éviter 1 décès en 10 ans de suivi, alors qu’à 60 ans, il suffit d’en dépister 320 pour éviter 1 décès en 10 ans de suivi ».
« De plus, en faisant une mammographie tous les 2 ans entre 40 et 49 ans, le nombre élevé d’images anormales conduirait à faire une biopsie chez une femme sur 20 avant 50 ans pour chaque décès évité, soit 5 fois plus que chez les femmes de 60 ans. Avec un risque accru de surdiagnostic et de résection d’un petit cancer qui n’aurait pas forcément évolué »,
poursuit la spécialiste.

Le Dr Séradour note cependant que « l’arrivée de nouveaux mammographes numériques “plein champ”, mieux adaptés aux seins denses, va peut-être modifier la donne. Le dépistage individuel avant 50 ans pourrait être conseillé à des femmes qui, du fait d’une pathologie bénigne du sein, une obésité, un cancer du sein chez un proche… ont un risque individuel accru. […] Mais il faudrait d’abord savoir quantifier ces facteurs additionnels, ce qui n’est pas encore le cas ».

MS

 

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