dépression, coup de blues avec l'hypnose ericksonienne
05 oct. 20105,5 millions. C’est le nombre de Français ayant connu un « épisode dépressif majeur » cette année. Parmi lesquels, une majorité de femmes. David Gourion, psychiatre, décrypte la dernière étude de l’Institut de Veille Sanitaire.
Cette année, un Français sur douze a connu un « épisode dépressif majeur ». C’est la conclusion de deux enquêtes publiées, mardi 23 septembre 2008, dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de l’Institut de Veille Sanitaire. Un chiffre impressionnant, mais attendu. « Cette étude vient valider ce que nous savions déjà», indique David Gourion, médecin psychiatre. « La dépression est une maladie fréquente, qui peut concerner chacun d’entre nous. Sur une vie entière, ce n’est d’ailleurs plus une personne sur douze qui est touchée, mais une sur six. » Et ce n’est pas nouveau : « les Français ne sont pas plus déprimés qu’avant. Mais la dépression est devenue un phénomène de société, un sujet pour les sociologues et les hommes politiques. »
Deux femmes touchées pour un homme
5,5 millions de Français sont concernés, en majorité des femmes. « On compte deux femmes touchées pour un homme. Celles qui sont seules, isolées ou qui vivent une situation précaire sont les plus vulnérables. Pourquoi cette inégalité devant la dépression ? « On ne peut formuler que des hypothèses. Les paramètres hormonaux entrent en ligne de compte pour les dépressions suivant l’accouchement ou la ménopause. Les facteurs sociaux jouent aussi : il n’y a pas d’égalité réelle entre les hommes et les femmes. Menant plusieurs vies à la fois –familiale, sociale, professionnelle…-, elles connaissent un niveau de stress plus élevé. »
Divorce, veuvage, invalidité, chômage, congés maladies… Autant de facteurs aggravants confirmés par ces deux enquêtes. A l’inverse, appartenir à une catégorie socioprofessionnelle supérieure et avoir un niveau d’études universitaire sont des critères considérés comme protecteurs. « Ces études s’intéressent aux masses et non aux individus en particulier », explique David Gourion. « Les catégories socioprofessionnelles supérieures ont plus facilement accès aux soins et à la prévention par exemple… En revanche, être cadre plutôt qu’ouvrier ne protège pas l’individu. La dépression peut vraiment toucher n’importe qui. »
Dépression et coup de blues
Chacun d’entre nous se sent parfois triste ou démotivé et ressent le fameux coup de blues. « Il ne faut pas confondre le coup de déprime, de cafard, que nous connaissons tous à un moment ou à un autre, et la dépression. » Comment faire la différence ? En faisant attention à trois critères, répond le psychanalyste. Tout d’abord, à l’apparition d’une « constellation de symptômes » : tristesse, fatigue, manque d’intérêt, troubles du sommeil, de l’appétit et de la concentration… « Pour parler de dépression, il faut qu’il y ait une durée de ces symptômes –tous les jours et toute la journée-, pendant quinze jours au moins. Et que l’on constate, une rupture dans la vie de la personne, un impact dans sa capacité à aimer, à travailler. »
source:psychologie magazine
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