douleur et cancer : prise en charge insuffisante
02 mars 2010« La prise en charge de la douleur des malades du cancer reste
Anne Jouan constate que « même si des traitements efficaces existent, la douleur des patients
atteints d’un cancer n’est pas partout prise en charge de la même façon. […]
Selon l’implication de l’équipe médicale, la douleur est plus ou moins bien traitée ».
La
journaliste cite notamment le Dr Alain Serrie (hôpital Lariboisière, Paris), qui déclare que « la souffrance devrait être mesurée de façon systématique, comme on le fait pour le pouls et la
tension. Le problème, c’est que cette évaluation est chronophage. Tous les médecins ne prennent pas le temps ».
Anne Jouan remarque en outre que « pour certains praticiens, il est
plus gratifiant de voir des patients guérir d’un cancer que d’avoir en consultation des malades qui souffrent. A cela s’ajoute le fait que les personnels formés à la lutte contre la douleur ont
tous un certain âge et que la relève n’est pas assurée ».
Le Dr Serrie poursuit : « L’ensemble des médecins devrait être formé à la douleur, et pas
seulement les cancérologues. Or seules 22 heures sont consacrées à cette question sur 8 ans d’études ».
Le Dr Ivan Krakowski, du Centre de lutte contre le cancer de Nancy,
remarque quant à lui que « la souffrance n’est pas qu’un problème scientifique, il faut savoir communiquer avec le malade. Nous sommes formatés pour voir les
problèmes biochimiques et pas le côté humain ».
Anne Jouan observe par ailleurs que « si depuis des dizaines d’années l’industrie pharmaceutique essaie de mettre au point de
nouveaux analgésiques, seules les méthodes d’administration ont changé ».
Pour une consultation ou un soutien psychologique,
contactez-moi au 06 17 55 32 69
ou par mail à hypnobulan@gmail.com