Intérêt réitéré du régime pauvre en sel dans l’insuffisance rénale chronique
05 oct. 2011
Intérêt réitéré du régime pauvre en sel dans l’insuffisance rénale
chronique
Au total, 52 patients suivis en ambulatoire pour de l’insuffisance rénale chronique non liée au diabète et traités au long cours par un IEC (lisinopril 40 mg/j) à la dose maximale dont l’efficacité était insuffisante ont été inclus. Ils ont été randomisés sur 4 périodes de 6 semaines consécutives : durant la première période il était associé à l’IEC soit un ARA II (valsartan 320 mg/j), soit un placebo et ensuite ils recevaient un régime avec ou sans restriction sodique (50 mmol de sodium/j ou 220 mmol de sodium/j).
La diminution de la protéinurie la plus importante était obtenue en associant l’IEC et le régime pauvre en sel (réduction de 51% (IC95%= [43; 58]). Il en était de même pour la diminution de la pression artérielle systolique, réduite de 7%. L’ajout de l’ARAII à l’IEC associé au régime pauvre en sel entrainait des réductions à peine supérieures de 62% pour la protéinurie et de 9% pour la pression artérielle.
En conclusion, les auteurs recommandent pour la prise en charge des patients en insuffisance rénale chronique un régime pauvre en sel (50mmol de sodium par jour, c'est-à-dire environ 3 g de sel). Ils soulignent que l’association IEC + ARAII ne doit être administrée qu’après avoir vérifié que ce régime pauvre en sel était bien suivi.
Dr Caroline Puech
Dans la prise en charge de patients insuffisants rénaux non diabétiques non contrôlés malgré un traitement par inhibiteur de l’enzyme de conversion (IEC) à la dose
maximale, l’ajout d’un régime pauvre en sel est considérablement plus efficace sur la protéinurie et la pression artérielle que l’ajout d’un traitement par antagoniste des récepteurs de
l’angiotensine II (ARAII). Ces résultats d’une étude randomisée contrôlée multicentrique incluant 52 patients viennent d’être publiés dans le British Medical Journal par une
équipe hollandaise.
Au total, 52 patients suivis en ambulatoire pour de l’insuffisance rénale chronique non liée au diabète et traités au long cours par un IEC (lisinopril 40 mg/j) à la dose maximale dont l’efficacité était insuffisante ont été inclus. Ils ont été randomisés sur 4 périodes de 6 semaines consécutives : durant la première période il était associé à l’IEC soit un ARA II (valsartan 320 mg/j), soit un placebo et ensuite ils recevaient un régime avec ou sans restriction sodique (50 mmol de sodium/j ou 220 mmol de sodium/j).
La diminution de la protéinurie la plus importante était obtenue en associant l’IEC et le régime pauvre en sel (réduction de 51% (IC95%= [43; 58]). Il en était de même pour la diminution de la pression artérielle systolique, réduite de 7%. L’ajout de l’ARAII à l’IEC associé au régime pauvre en sel entrainait des réductions à peine supérieures de 62% pour la protéinurie et de 9% pour la pression artérielle.
En conclusion, les auteurs recommandent pour la prise en charge des patients en insuffisance rénale chronique un régime pauvre en sel (50mmol de sodium par jour, c'est-à-dire environ 3 g de sel). Ils soulignent que l’association IEC + ARAII ne doit être administrée qu’après avoir vérifié que ce régime pauvre en sel était bien suivi.
Dr Caroline Puech
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Dimitri BULAN