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Le Figaro 

Le Figaro constate que « le Sénat lance la chasse aux charlatans de la médecine ». Le journal remarque en effet : « À la recherche de traitements sans effets secondaires, d’une médecine plus humaine ou «plus à l’écoute», les Français sont de plus en plus nombreux à se tourner vers les thérapies alternatives. Ils seraient 40% à avoir recours à ces pratiques dites «non conventionnelles», dont l’efficacité n’est pas avérée par la science. Or cet engouement n’est pas anodin ».

Patrick Romestaing, du Conseil national de l’Ordre des médecins, note ainsi que « ces méthodes alimentent la suspicion ambiante vis-à-vis de la médecine traditionnelle, des vaccins et des médicaments ». De son côté, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) remarque qu’« elles ouvrent la porte à des praticiens peu scrupuleux, voire à des dérives sectaires ».

Le Figaro explique donc que « leSénat a nommé le 3 octobre une commission d’enquête sur l’influence des mouvements à caractère sectaire dans le domaine de la santé. Son rapport est attendu en avril. Quelque 400 pratiques alternatives à visée thérapeutique, pour la plupart totalement inconnues du grand public, ont été recensées par la Miviludes. La mission cite, entre autres, la technique des faux souvenirs, le massage Tui Na, le respirianisme, l’instinctothérapie, le tourisme néochamanique, etc. ».

Le journal remarque que « dans ce maquis de méthodes non validées, certaines ont réussi à se faire un nom et «gagnent du terrain», note la Miviludes». Samir Khalfaoui, conseiller santé à la Miviludes, précise que « ces pratiques ne sont pas un problème lorsqu’elles ne remettent pas en cause le discours médical. Mais dans les faits, il n’est pas rare que le praticien franchisse la ligne rouge, en invalidant la vaccination ou les médicaments par exemple ». Le Figaro souligne ainsi :« La confusion est souvent entretenue dans l’esprit des malades, persuadés que ces médecines alternatives renforcent leurs défenses immunitaires et soignent leur maladie, même si ces bénéfices n’ont jamais été démontrés. Plus grave, c’est dans cet espace que se glissent «de dangereux charlatans qui incitent les malades à abandonner leur traitement, occasionnant des pertes de chance de guérison, sur la foi de théories absurdes», avertit le président de la Miviludes, Serge Blisko ».

Le quotidien ajoute qu’« alors que ces médecines complémentaires font de plus en plus leur apparition à l’hôpital et que la demande des patients est forte, la Miviludes demande leur évaluation par les autorités sanitaires. Mais la tâche est immense ».

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