L’Humanité 


L’Humanité constate sur une page : « Stress, surmenage, conditions de travail difficiles… Les acteurs de la santé sont de plus en plus victimes d’épuisement professionnel. Les étudiants en médecine n’y échappent pas », rappelant que « le suicide, la semaine dernière, d’un interne aux urgences de Rouen en est une terrible illustration ».
Le journal se penche ainsi sur « la grande fatigue » des internes, « cheville ouvrière de l’hôpital ». Le quotidien explique que « le travail peut aller jusqu’à plus de 80 heures par semaine, dont 24 heures d’affilée, sans repos compensateur ».
« C’est d’ailleurs là que le bât blesse. Si la loi impose un repos compensateur (de sécurité) d’au moins 11 heures après une journée de travail et une nuit de garde, dans les faits, elle n’est pas toujours appliquée, surtout pour les internes », 
observe L’Humanité.

Le journal cite notamment un interne en dernière année en médecine générale, dans un hôpital de Midi-Pyrénées, qui remarque : « Quand j’ai fait mon stage aux urgences, je faisais régulièrement 24 heures sans m’arrêter. Normalement, on devait être trois médecins, deux «seniors » et un interne. Mais souvent, je me retrouvais seul en pleine nuit, avec parfois des décisions chirurgicales à prendre. Ce n’est pas facile à vivre ».
De son côté, Charline Boissy, présidente de l’Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale, constate que « les conditions de travail des internes sont totalement hétérogènes d’un service à l’autre et d’une région à l’autre », ajoutant que
 « les repos ne sont pas encore entrés dans les mœurs ».

MS

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Dimitri BULAN

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