Le Parisien 


C’est ce qu’annonce Le Parisien, qui note sur près d’une page que « les médecins ne vont pas vraiment bien. A tel point qu’une consultation va être lancée pour les aider à surmonter stress et burn out ».
Le journal rend compte d’un sondage de la mutuelle de médecins Groupe Pasteur Mutualité, réalisé auprès de 4 000 soignants, qui « révèle que 86% d’entre eux estiment qu’ils pourraient avoir besoin d’un soutien psychologique et médical ».
Le quotidien indique qu’« une consultation «spécial soignants» va donc être lancée. Au total, une cinquantaine de médecins (2 ou 3 par région) sont actuellement recrutés et formés. Ils se retrouveront dès l’automne au chevet de leurs confrères, avec une préoccupation majeure : l’épuisement professionnel ».
Le Parisien observe qu’« habitués à respecter scrupuleusement le secret médical, les docteurs mettent en sourdine leurs propres problèmes. Plus qu’aucune autre profession, ils ont une culture de la dévotion à l’autre, de l’effacement devant la douleur de l’autre, qui les pousse à prendre sur eux, à encaisser. Et pourtant, certains finissent par craquer ».
Le journal revient ainsi sur « une étude réalisée dès 2003 par l’Ordre des médecins, [qui] révèle un risque de suicide 2,37 fois plus élevé chez les médecins que dans les autres catégories d’actifs », et fait savoir que l’Association des médecins urgentistes de France « a sollicité hier un rendez-vous avec le ministre de la Santé, à la suite du suicide mardi matin d’un interne à Rouen ».
Le Parisien cite le Dr Charles-André Belon, vice-président du Groupe Pasteur Mutualité, qui indique que « ceux qui sont confrontés aux situations d’urgence, comme les anesthésistes-réanimateurs, ou ceux qui travaillent dans des services très difficiles, comme l’oncologie pédiatrique, sont particulièrement à risque ».
Le quotidien précise en outre que « les médecins ne sont pas les seuls touchés. La Fédération CFDT de la Santé […] estime que 71% des aides-soignantes, infirmières, puéricultrices et sages-femmes jugent que leur travail a «un effet négatif sur leur santé» ».
Le journal publie enfin le témoignage de Laure, 40 ans, qui « a renoncé il y a quelques mois [à sa profession d’anesthésiste] après avoir craqué sous la pression ».La praticienne observe notamment : « Dans ma carrière, j’ai eu au moins 4 collègues anesthésistes qui se sont suicidés. Vous en connaissez beaucoup, des métiers où on a 4 collègues qui se sont suicidés ? ».

MS

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