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« Comment le cerveau répond à la #violence »
Le Figaro/mediscoop

 

Damien Mascret note dans Le Figaro que « les progrès de la neurobiologie et des techniques sophistiquées d'imagerie cérébrale éclairent d'un jour nouveau ce qui se passe dans le cerveau lors d'une #agression et la constitution, ensuite, d'une #mémoiretraumatique. Pourquoi n'ai-je pas crié ? Pourquoi ne me suis-je pas débattu ? ».
« Contrairement à ce que pensent de nombreuses #victimes qui n'ont pas eu la présence d'esprit de réagir et la chance de bénéficier d'une aide spécialisée ultérieure, le choix ne leur appartenait pas. Dans un réflexe de survie psychique, leur cerveau a tout simplement choisi de les paralyser 
», remarque le journaliste.
Le Dr Muriel Salmona, psychiatre-psychothérapeute et présidente de l'association Mémoire traumatique et victimologie, a ainsi expliqué lors d’un colloque de la chaire santé de Sciences Po vendredi à Paris : « L'agresseur qui isole, terrorise la victime va créer chez elle un sentiment de frayeur, de perte de repères, parfois même un sentiment de danger de mort qui la sidère. Cette sidération empêche de contrôler le stress extrême éprouvé, et le cerveau va disjoncter puisqu'il ne parvient pas à moduler la réponse émotionnelle ».
Damien Mascret évoque un « deuxième mécanisme de survie psychique, la #dissociation, autrement dit la déconnexion émotionnelle. Se #dissocier permet d'être spectateur des violences que l'on subit, de s'en détacher. Mais les conséquences vont bien au-delà. […] Lorsque l'on n'exprime pas d'émotions sur son visage, les autres ne les ressentent pas ».
« Ce qui explique aussi que des médecins ou des policiers peu expérimentés aient parfois l'impression que l'agression est anodine, voire peu probable, puisque la victime semble si bien la supporter. Mais c'est précisément parce que l'agression est insoutenable que la dissociation se produit
 », relève le journaliste.
Damien Mascret continue : « Troisième processus, certaines victimes vont se retirer de la plupart de leurs activités d'«avant» et adopter des conduites d'évitement, de contrôle de leur environnement. Mais ce retrait risque au contraire de renforcer la mémoire traumatique ». Le Dr Salmona a ainsi précisé qu’« elle transforme l'espace de vie en terrain miné ».
« Pourtant, une prise en charge spécialisée permettrait de transformer cette #mémoiretoxique en une mémoire autobiographique, où l'on est capable de raconter ce qui est arrivé »,
 note le journaliste. «C'est pourquoi il ne faut pas tout miser sur une résilience spontanée », a remarqué le Dr Salmona. 

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