Dimitri BULAN est votre hypnothérapeute sur

Le Havre (0617553269) et sa région.

 

Utilisée en psychothérapie, cette pratique peut aussi se révéler efficace dans le contexte professionnel pour prendre confiance et gagner en sérénité.

A essayer ?

 

 

L’an dernier, lorsqu’une de ses relations venant d’achever une formation à l’hypnose lui a demandé de servir de cobaye, Nathalie Serna s’est laissé tenter. Et ce d’autant plus volontiers que cette responsable des concours et admissions dans une école de commerce souffrait de migraines depuis plus de vingt ans. Dès la première séance, ses maux de tête se sont envolés pour ne plus revenir. Aussi, quand le praticien lui a appris que l’hypnose pouvait également aider sur un plan professionnel, elle n’a pas hésité à renouveler l’expérience. Avec le même succès. Les résultats de deux séances consacrées à la confiance en soi et au lâcher-prise l’ont bluffée : «Je suis plus sereine, particulièrement pendant les réunions. Je les anime de façon plus fluide, sans appréhension. Les résultats sont difficiles à quantifier, mais je me sens mieux.»

Sa pratique relève en général de démarches individuelles qu’on préfère garder secrètes. Pourtant, sur le plan médical, elle a connu un retour en grâce il y a une dizaine d’années et bénéficie désormais d’une reconnaissance officielle en tant que «méthode thérapeutique». En milieu hospitalier, elle aide notamment à traiter la douleur et commence à remplacer les anesthésiants lors de gestes dits invasifs : opérations chirurgicales, piqûres.

Parallèlement, l’«hypnocoaching» – l’hypnose à des fins professionnelles – est apparue. Cette approche a déjà séduit des managers au Royaume-Uni, au Mexique ou en Suisse. En France, les réticences sont encore importantes, mais elle est en train de faire son chemin. Avec des résultats étonnants, témoigne Emmanuel, directeur grands comptes dans un groupe d’assurances, qui a commencé à y recourir il y a dix ans : «J’ai très mal vécu ma première année comme manager. Je me sentais illégitime et je partais travailler la peur au ventre, ce qui m’amenait à surprotéger mes collaborateurs. L’hypnose m’a permis de réfléchir à mes craintes. Aujourd’hui, j’ai davantage de recul, je prends de meilleures décisions et je laisse plus de temps à mes collaborateurs pour évoluer, tout en les aidant.» La démarche vous tente ? Voici quelques conseils pour vous guider sur cette voie.

Identifiez les objectifs

Pratique essentiellement individuelle, l’hypnose sert à dénouer toutes sortes de blocages ayant un ressort émotionnel, notamment le manque de confiance en soi, la peur de parler en public, l’anxiété, les difficultés relationnelles ou encore le stress et ses conséquences : irritabilité, fatigue, dépendances…

Sur le plan collectif, elle peut donner un coup de pouce dans un coaching d’équipe en permettant aux différents collaborateurs d’atteindre un niveau de détente propice à la suppression des tensions et des blocages. Son avantage ? A la différence des thérapies plus classiques, elle est limitée dans le temps. Trois ou quatre séances suffisent à traiter la plupart des situations. Ne vous attendez cependant pas à un miracle ni à un effet magique. «Pour que l’hypnose soit efficace, il faut avoir un problème à résoudre et surtout avoir envie de le résoudre, c’est-à-dire être prêt à faire le travail sur soi qu’elle suppose», assure Frank Bournois, professeur de gestion à Paris II Assas et codirecteur d’un master 2 de coaching et de développement professionnel en entreprise.

Le terme d’hypnose désigne à la fois un état particulier de conscience – appelé état de conscience modifiée – et l’ensemble des techniques utilisées pour y parvenir. En état de conscience ordinaire, une barrière limite notre accès à la partie droite de notre cerveau, siège des émotions et de l’intuition, où sont stockés les souvenirs profonds. L’hypnose contribue à abaisser cette barrière, grâce à la production d’images mentales. Elle opère comme un raccourci entre cerveau gauche et cerveau droit, conscience et inconscient, et permet de mettre au jour d’anciens traumatismes – une trahison, un sentiment d’abandon, une blessure de l’ego – qui empêchent d’avancer. A la différence du coaching, qui vise à faire prendre conscience des actions à mener pour atteindre un objectif, l’hypnose fait travailler l’inconscient. Elle pourra aussi bien vous aider à négocier une augmentation avec votre patron qu’à lever l’appréhension qui vous paralyse avant chaque rendez-vous commercial.

Ciblez votre approche

«Dormez, je le veux !» Ce cliché est à mille lieues de l’hypnose thérapeutique. Car le but n’est pas de plonger le sujet dans un état de sommeil, mais plutôt de «rêverie éveillée». Des études ont montré que, sous hypnose, on émet des ondes alpha (entre 8 et 13 hertz), alors que, lorsqu’on dort, les ondes produites sont du type delta (entre 0,5 et 3 hertz). A moins de s’assoupir sous l’effet de la détente ou de la fatigue, les personnes hypnotisées sont donc censées rester lucides sur ce qui se passe pendant une séance. Le lâcher-prise est cependant variable d’un type d’hypnose à l’autre. Car il existe quatre approches historiques de cette «science».

> L’hypnose classique est utilisée depuis le xviiie siècle. On la voit encore à l’occasion de spectacles. Très directive, elle suppose d’avoir une très grande confiance en l’hypnotiseur pour se laisser aller.

> Plus souple et moins dirigiste, l’hypnose ericksonienne est née dans les années 1930 de la pratique de Milton Erickson (1901-1980). Elle permet au sujet de rester plus ou moins lucide.

> La nouvelle hypnose a repris le style ericksonien en le modernisant et en y ajoutant des techniques qui intègrent les attentes actuelles en termes de rapport aux autres, de confort de vie, de développement personnel. C’est la plus utilisée aujourd’hui, y compris par ceux qui se réclament de l’hypnose ericksonienne. Egalement appelée hypnose conversationnelle puisque les suggestions hypnotiques sont glissées au fil d’une conversation, elle est indiquée pour ce qui touche au management ou à la vie en entreprise.

> Enfin, l’hypnose humaniste a été mise au point en 2001 par Olivier Lockert. Plutôt qu’à plonger le
sujet dans un état second, elle vise au contraire à l’entraîner vers davantage de conscience. Le praticien lui permet d’accéder par lui-même à son inconscient en l’incitant à produire des représentations mentales, par exemple une plage, une clairière, une forêt, dont il se souviendra après la séance. Cette forme d’hypnose est donc plutôt destinée à ceux qui ont peur de perdre le contrôle.

Acceptez vos émotions

Montrer ses émotions est tabou en entreprise ? Il faut être prêt à les accepter dans l’hypnose. «Après ma première séance, je me suis effondrée, toutes mes émotions étaient remontées à la surface», témoigne Julie, dirigeante d’une SSII. L’hypnothérapeute Cynthia Nabet l’a constaté : 95% des questions traitées, même dans la sphère professionnelle, touchent de près ou de loin à des sujets intimes. Pour arriver au relâchement nécessaire à l’hypnose, vous serez sans doute plus à l’aise avec un hypnothérapeute opérant à l’extérieur de l’entreprise. Mais il existe aussi des coachs dits «internes».

C’est le cas de Christian Gauthier, à la fois ingénieur d’affaires et coach interne pour British Telecom, une société qu’il quittera cet été pour se lancer comme hypnocoach en Provence. «Je fais toujours une présentation détaillée de l’hypnose, de son fonctionnement, et chacun est évidemment libre de refuser, indique-t-il. Pour finir de rassurer les personnes intéressées, je viens aux séances sans feuilles ni stylo, pour bien signifier que ce qui se dit ne sortira pas de la pièce.» D’ailleurs, tout hypnothérapeute s’engage au secret professionnel.

Formé à la programmation neurolinguistique (PNL), Emmanuel, le directeur grands comptes dont nous avons évoqué l’histoire plus haut, a obtenu un diplôme de praticien en hypnose. Il a réalisé avec succès un hypnocoaching pour deux de ses collaboratrices : «L’une avait frôlé le burn-out, l’autre se sentait mal après un décès et a ensuite très bien évolué sur le plan professionnel… jusqu’à être chassée par un concurrent. J’ai proposé de les aider car j’ai besoin de collaborateurs bien dans leur fonction, dans leur tête et dans leur corps.» On vous a fait une offre similaire et vous hésitez ? Evaluez votre confiance dans la personne avant de vous décider. Sachez de toute façon que l’on ne peut pas vous contraindre sous hypnose à des agissements contraires à vos valeurs ou à votre morale.

Choisissez bien votre praticien

Dernière réserve à lever : s’assurer de ne pas tomber entre les mains d’un charlatan. Une simple recherche sur Google suffit à constater le nombre croissant d’hypnothérapeutes (ou prétendus tels). Or tous n’ont pas les mêmes aptitudes. Pour éviter les déconvenues, ayez en tête quelques critères de sélection. L’hypnothérapie n’est pas encore réglementée en France et peut donc être exercée aussi bien par des personnes sans qualification que par des médecins ou des psychologues. Mais ces compétences professionnelles ne préjugent en rien de leur efficacité en tant qu’hypnothérapeutes. La formation, en revanche, est essentielle.

Il existe quelques écoles dont les diplômes attestent de l’acquisition d’un savoir-faire, validé par des examens exigeants. Citons par exemple l’Institut français d’hypnose ericksonienne (IFHE) 

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Hypnocoaching avec Dimitri BULAN, de Le Havre à Deauville
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