Journée internationale de lutte contre l'homophobie et la transphobie
23 mai 2018Journée internationale de lutte contre l'homophobie et la transphobie
Par le Dr Sophie Florence (Paris)
La Journée internationale de lutte contre l'homophobie et la transphobie (IDAHOT : « International Day Against HOmophobia and Transphobia ») était célébrée ce 17 mai. Cette Journée a pour but de promouvoir des actions de sensibilisation et de prévention pour lutter contre l'homophobie, la lesbophobie, la biphobie et la transphobie. Comme chaque année, différentes manifestations ont lieu dans toute la France.Depuis 2005, cette Journée mobilise l’opinion publique sur les problèmes liés à l’homophobie et à la transphobie par le biais de colloques, de manifestations de rue ou d’événements artistiques. L’association du Refuge mobilise toutes les équipes pour sensibiliser la population sur les questions d’homophobie et leurs conséquences dramatiques.
Le thème de 2018 est : le droit des personnes LGBT dans le monde : aujourd’hui encore, 80 pays punissent l’homosexualité par une peine d’emprisonnement et 7 par la peine de mort.
La dernière édition du rapport annuel de SOS Homophobie (https://www.sos-homophobie.org/rapportannuel) réalisé à partir de signalements de victimes via une ligne d’écoute anonyme, un tchat d’écoute et un formulaire en ligne, a été publiée il y a quelques jours.
Cette année confirme la hausse du nombre de témoignages reçus, attestant d’une homophobie et d’une transphobie durablement ancrées au-delà du pic de témoignages reçus entre 2012 et 2014, lié au contexte des débats sur le mariage et l’adoption. Il s’agit de LGBTphobies du quotidien, laissant penser que la parole homophobe libérée et médiatisée ces dernières années a légitimé une « homophobie ordinaire », qui s’exprime d’autant plus que les personnes LGBT sont désormais visibles.
Le nombre de cas d’actes d’homophobie et de transphobie signalés dans le secteur de la santé ne diminue pas par rapport à l’année précédente. L’ignorance ou le rejet (96%) et la discrimination (75%) sont les premières manifestations des LGBTphobies dans le domaine de la santé.