Antidépresseurs chez l'enfant, passez à l'hypnose éricksonienne
23 févr. 2012
Les antidépresseurs chez l’enfant en débat
Le Figaro
Le Figaro note que « depuis quelques années, la prescription [d’antidépresseurs] chez les enfants fait l’objet d’une mise en garde sérieuse,
certaines études ayant mis en évidence un risque de suicide accru chez ceux ainsi traités ». Le quotidien indique cependant qu’« une nouvelle étude américaine publiée le 6 février
dans The archives of General Psychiatry se veut plus rassurante ».
Le journal explique que « les auteurs ont réétudié quatre essais cliniques portant sur l’administration de fluoxétine chez des enfants et des
adolescents et montrent […] qu’il n’y a finalement pas de relation significative entre ce traitement et les idées et comportements suicidaires chez les 7-18 ans, même en cas d’efficacité du
médicament sur les symptômes dépressifs ».
Le Figaro retient ainsi qu’« aucune étude ne permet aujourd’hui de prouver le lien de cause à effet entre un antidépresseur et le risque suicidaire ».
Le Pr Marie-Michèle Bourrat (Limoges), présidente de la Société française de psychiatrie de l’enfant, de l’adolescent et des disciplines associées, précise néanmoins qu’« il est déconseillé de prescrire un antidépresseur en première intention à un mineur, notamment en raison des effets indésirables de ces molécules : risque cardiaque, céphalées, insomnies, désinhibitions, etc. ».
Le Pr Jean-Philippe Raynaud, chef du service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent au CHU de Toulouse, note de son côté que « c’est tout un ensemble de mesures de soins et d’accompagnement, pouvant inclure le traitement antidépresseur, qui va créer des conditions de sécurité et de confiance, pour essayer de prévenir au mieux les éventuels risques de passage à l’acte ».
Le Figaro observe toutefois que « cette nouvelle étude ne serait pas dénuée de critiques » et cite le Pr Maurice Corcos, chef du département de psychiatrie de l’adolescent à l’institut Montsouris (Paris), qui remarque : « C’est une erreur scientifique d’intégrer dans un même échantillon des jeunes de 7 à 18 ans. Les enfants et les adolescents ont des comportements et des réponses très différentes aux traitements et chaque individu réagit lui-même de façon indépendante à la maladie ou à sa prise en charge au sein de chaque tranche d’âge. Chez la personne âgée, la dépression est un facteur de risque majeur de suicide mais chez l’adolescent c’est beaucoup plus complexe. Les facteurs individuels psychologiques et environnementaux sont prédominants ».
MS
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