aspartame et boissons light
13 janv. 2011Les boissons "light" et l'aspartame seraient dangereux pour les femmes
Le Monde indique que selon deux études relayées par le Réseau
environnement santé, « les édulcorants chimiques provoqueraient des
naissances avant terme chez les femmes et des cancers chez les souris
mâles ».
Le journal se penche d’abord sur l’étude conduite par Thorhallur Halldorsson,
sur 59.334 Danoises enceintes, parue fin 2010 dans l'American Journal of
Clinical Nutrition : « La consommation d'au moins une boisson gazeuse
contenant un édulcorant augmente en moyenne de 38% les risques de
naissance avant terme. L'augmentation des risques est de 27% si l'on n'en
boit qu'une par jour, 35% si l'on en boit 2 ou 3, 78% quand c'est plus de 4... ».
Le Monde note que « l'impact est moindre avec les boissons non
gazeuses, l'augmentation du risque allant de 11 à 29%. Il est vrai qu'elles
comportent, selon les chercheurs, 2 à 3 fois moins des deux édulcorants
principaux (aspartame surtout et acésulfame-K, parfois associé) que les
boissons gazeuses, étant en revanche plus riches en cyclamate et
saccharine ».
Laurent Chevallier, médecin nutritionniste au CHU de Montpellier et
responsable de la commission alimentation au RES, déclare que
« ce ne sont pas des produits anodins. (...) Pourquoi ne prend-on pas de
précaution pour la femme enceinte alors qu'on a des études qui montrent
un effet ? ».
Le journal ajoute qu’
« une étude du chercheur italien Morando Soffritti, de l'Institut Ramazzini
de recherche en cancérologie environnementale [publiée dans l'American
Journal of Industrial Medicine], corrobore quant à elle deux études
antérieures menées sur les impacts de l'aspartame chez les rats ».
« Cet édulcorant élève les risques de cancers du foie et du poumon chez
240 souris mâles, exposées de la gestation à la mort. En revanche, ces
risques n'apparaissent pas augmentés chez les femelles »,
retient Le Monde.
Le quotidien rappelle qu’en 2009,
« l'EFSA, l'Autorité européenne de sécurité alimentaire, […] a contesté la
méthodologie des études antérieures conduites par le Dr Soffritti, et estimé
que rien n'indiquait "un quelconque potentiel génotoxique ou carcinogène"
après exposition in utero ».
Le Monde relève que « pour le RES, ces critiques ne sont "pas fondées"
», et fait savoir que « l'Agence nationale de sécurité sanitaire a indiqué,
mercredi, qu'elle allait "examiner sans délai ces nouvelles études en vue
d'éventuelles recommandations aux autorités françaises" et, le cas
échéant, d'une saisine de l'EFSA ».
Libération relaie également cette
« sonnette d’alarme sur l’aspartame », retenant que « les boissons light
sont dans le viseur des chercheurs ».
MS
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