Les boissons "light" et l'aspartame seraient dangereux pour les femmes

enceintes

  
Le Monde, Libération 


Le Monde indique que selon deux études relayées par le Réseau

environnement santé, « les édulcorants chimiques provoqueraient des

naissances avant terme chez les femmes et des cancers chez les souris

mâles ».

Le journal se penche d’abord sur l’étude conduite par Thorhallur Halldorsson,

sur 59.334 Danoises enceintes, parue fin 2010 dans l'American Journal of

Clinical Nutrition « La consommation d'au moins une boisson gazeuse

contenant un édulcorant augmente en moyenne de 38% les risques de

naissance avant terme. L'augmentation des risques est de 27% si l'on n'en

boit qu'une par jour, 35% si l'on en boit 2 ou 3, 78% quand c'est plus de 4... ».


Le Monde note que « l'impact est moindre avec les boissons non

gazeuses, l'augmentation du risque allant de 11 à 29%. Il est vrai qu'elles

comportent, selon les chercheurs, 2 à 3 fois moins des deux édulcorants

principaux (aspartame surtout et acésulfame-K, parfois associé) que les

boissons gazeuses, étant en revanche plus riches en cyclamate et

saccharine ».

Laurent Chevallier, médecin nutritionniste au CHU de Montpellier et

responsable de la commission alimentation au RES, déclare que 

« ce ne sont pas des produits anodins. (...) Pourquoi ne prend-on pas de

précaution pour la femme enceinte alors qu'on a des études qui montrent

un effet ? ».

Le journal ajoute qu’

« une étude du chercheur italien Morando Soffritti, de l'Institut Ramazzini

de recherche en cancérologie environnementale [publiée dans l'American

Journal of Industrial Medicine], corrobore quant à elle deux études

antérieures menées sur les impacts de l'aspartame chez les rats ».

« Cet édulcorant élève les risques de cancers du foie et du poumon chez

240 souris mâles, exposées de la gestation à la mort. En revanche, ces

risques n'apparaissent pas augmentés chez les femelles », 

 retient Le Monde.

Le quotidien rappelle qu’en 2009,

  « l'EFSA, l'Autorité européenne de sécurité alimentaire, […] a contesté la

méthodologie des études antérieures conduites par le Dr Soffritti, et estimé

que rien n'indiquait "un quelconque potentiel génotoxique ou carcinogène"

après exposition in utero ».

 

Le Monde relève que « pour le RES, ces critiques ne sont "pas fondées"

», et fait savoir que « l'Agence nationale de sécurité sanitaire a indiqué,

mercredi, qu'elle allait "examiner sans délai ces nouvelles études en vue

d'éventuelles recommandations aux autorités françaises" et, le cas

échéant, d'une saisine de l'EFSA ».

Libération relaie également cette

 « sonnette d’alarme sur l’aspartame », retenant que « les boissons light

sont dans le viseur des chercheurs ».


MS

 

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