E-cigarettes et pollution

La e-cigarette ou « vapoteuse » semble augmenter le nombre de particules fines présentes dans l’air ainsi que les taux sanguins de composants potentiellement cancérigènes chez les utilisateurs. Des chercheurs allemands du Bavarian Health and Food Safety Authority ont réalisé une petite étude pour étudier l’effet de ce substitut du tabac. Ils viennent de publier leurs résultats dans le British Medical Journal. Ces résultats soulignent l’importance d’encadrer leur consommation et de prévenir les utilisateurs. 


Malgré le développement majeur et la popularité récente des e-cigarettes, peu de donnée existent sur leur innocuité en termes de vapotage actif mais aussi passif.
Les auteurs ont mesuré les composants dégagés par les e-cigarettes chez neuf volontaires sains durant six sessions de vapotage de deux heures dans une pièce bien ventilée. Trois sessions utilisaient des e-cigarettes sans nicotine et pour les trois autres les e-cigarettes contenaient de la nicotine.
La concentration en composés hydrocarbonés polycycliques aromatiques augmentait de 20% jusque 147ng/m3 durant les sessions de vapotage. Les taux d’aluminium étaient multipliés par 2,4. Le monoxyde de carbone dans l’air expiré, connu pour être lié à l’inflammation des voies respiratoires, augmentait significativement chez sept des neuf participants après l’utilisation d’e-cigarette contenant de la nicotine.
Bien que les vapeurs émises par la cigarette électronique contiennent des substances cancérogènes ou potentiellement cancérogènes en quantités très inférieures à celles des cigarettes conventionnelles, les auteurs concluent que les e-cigarettes ne sont pas sans danger et peuvent avoir des conséquences en termes de santé pour les utilisateurs et leur entourage.
Ils encouragent les autorités à mieux évaluer les différents composés et à encadrer et réguler leurs utilisations.

Dr Caroline Puech
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