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Le Figaro
Yves Miserey constate dans Le Figaro que « l’huile de palme entre désormais dans la composition de nombreux aliments industriels, biscuits et viennoiseries principalement ».
Le journaliste rappelle que « cette huile a l’intérêt de prolonger la durée de conservation des aliments et d’améliorer leur texture. […] Elle est très peu chère et les industriels l’utilisent à la place des huiles hydrogénées, chargées en acides gras trans ».
Yves Miserey s’interroge : « Naturelle et végétale, l’huile de palme est-elle pour autant une bonne alternative aux huiles hydrogénées ? ». Jean-Michel Chardigny, chercheur au département de nutrition humaine à l’Inra, déclare : « Je sais que je ne vais pas me faire que des amis, mais je réponds non ».
Le journaliste note ainsi que « l’huile de palme n’apporte, selon [le chercheur], aucun bénéfice nutritionnel. En revanche, elle contient des graisses saturées et notamment de grosses quantités d’acide palmitique (près de 60%) ».
« Cette graisse est dite athérogène, c’est-à-dire qu’elle favorise les dépôts graisseux à l’intérieur des vaisseaux sanguins et accélère la dégénérescence de leur paroi interne. L’acide palmitique, avec l’acide laurique et myristique, fait partie des trois mauvaises graisses saturées reconnues comme dangereuses pour la santé humaine »,
poursuit Yves Miserey.

Irène Margaritis, responsable de l’unité nutrition à l’Anses, note pour sa part qu’« avec l’huile de palme, on sait qu’on s’expose à un risque cardiovasculaire. […] Mais on n’a pas aujourd’hui de détails sur la composition des produits alimentaires qui contiennent de l’huile de palme. On ne connaît pas les teneurs. Or, tant qu’on ne les connaît pas, il est impossible de dire s’il y en a trop ou pas ».
Yves Miserey remarque que « l’Anses devrait bientôt rendre son verdict » sur « l’exposition des populations, les enfants notamment ».
Le journaliste termine sur une « controverse », précisant que « les lobbies du soja et du palmier à huile sont en concurrence, et ils ne se privent pas d’alimenter les interrogations sur l’impact sanitaire de leur principal produit concurrent ».
ms
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