Les Américains de plus en plus accros aux antidépresseurs
21 oct. 2011Les Echos, Le Monde
Les Echos constate que « les Américains, dès l'âge de 12 ans, sont de plus en plus accros aux antidépresseurs et en consomment aujourd'hui 5 fois plus qu'il y a 20 ans », selon
un rapport publié par les Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies (CDC).
Le journal ajoute que « les antidépresseurs constituent la troisième classe de médicaments la plus prescrite à tous les âges et même la première chez les Américains de 18 à 44 ans. […]
Un tiers environ des Américains âgés de 12 ans et plus et ayant des "symptômes dépressifs graves" sont traités avec des antidépresseurs ».
Le quotidien remarque que selon les experts des
CDC, « cette donnée suggère que les deux tiers des Américains souffrant de dépression grave ne sont pas traités avec des antidépresseurs, relevant aussi que plus de 8% de ceux qui
prennent ces médicaments n'ont pas de symptôme dépressif ».
Les Echos note en outre
que « les femmes sont deux fois et demi plus nombreuses que les hommes à prendre des antidépresseurs. Ainsi, 23% des Américaines de 40 à 59 ans prennent ces médicaments, la plus forte
proportion de tous les groupes. Environ 14% des Américains souffrant d'un état dépressif prennent leur médicament pendant 10 ans ou davantage, et moins d'un tiers des personnes traitées avec un
seul antidépresseur n'avaient pas vu un médecin au cours des 12 derniers mois ».
Le journal relève
que « selon le Dr Matthew Rudorfer, directeur adjoint de la recherche à l'Institut national américain de la santé mentale (NIMH), le fort accroissement du recours aux antidépresseurs aux
Etats-Unis s'explique entre autres par le fait que la nouvelle génération de ces médicaments est perçue comme étant généralement sans risque et bien tolérée ».
« Toutefois, souligne-t-il, le rapport des CDC, qui s'appuie sur les réponses à un questionnaire soumis à près de 14.000 personnes, ne permet pas nécessairement de déterminer toute la gravité des
dépressions », observe le quotidien. Le Dr Rudorfer précise notamment que « les symptômes dépressifs sévères cités par le rapport ne sont pas synonymes de dépression clinique
».
Le Monde constate
également que « la consommation d'antidépresseurs a explosé en 20 ans aux Etats-Unis », évoquant une augmentation de « 400% ».
Le journal relève entre autres
que « riches ou pauvres, il n'y a aucune différence dans la prise d'antidépresseurs ».
MS
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