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Wedding blues : prévenir la déprime d’après mariage

Le mariage, le plus beau jour de notre vie ? Pas si sûr… Chez certains, ce moment de fête est à l’origine d’une période de déprime, qui reste encore trop souvent taboue. D’où vient le wedding blues ? Comment le prévenir ? Réponses de la psychanalysteSophie Cadalen.

Propos recueillis par Margaux Rambert

Peut-on parler de wedding blues, comme on parle de baby blues ?

Sophie Cadalen : Oui. Il s’agit d’un phénomène récurrent, en tout cas plus répandu qu’on ne le dit et qu’on ne l’imagine. Probablement moins fréquent que le baby blues, il ne guette évidemment pas toutes les femmes. Mais certaines façons de se marier entraînent ce wedding blues, à cette chute qui attend à l’arrivée.

Lesquelles ?

Sophie Cadalen :Je pense notamment à ces mariages qui sont envisagés comme un aboutissement. Comme la conclusion d’une vie de jeune fille ou de jeune homme, comme la fin des amourettes et des histoires passées. L’expression « être casé » prend ici tout son sens. Comme si le mariage nous assurait d’une vie d’adulte tout ce qu’il y a de plus stable. Si cet engagement est mené comme la conclusion de tout, c’est presque mortifère.

Il y a aussi tous ces mariages où la cérémonie prend le pas sur ce qui est en jeu. Chez certains couples, l’un finit par être oublié, au profit du spectacle de fête. Le mariage devient alors un véritable événementiel. Mais la question, c’est qu’est-ce qu’il y a ensuite ? Dans ces cas-là, se marier revient à cocher une case : « ça, c’est fait ». D’ailleurs, chez nombre de ces couples, l’étape suivante est logiquement l’enfant, parce que cela va les remotiver autour d’un projet. Mais on est loin de l’écoute de soi, de l’autre, de la vie, de sa disponibilité, de son désir d’enfant…

Il y a-t-il des similitudes entre le wedding blues et le baby blues ?

Sophie Cadalen : Pour nombre de femmes, l’arrivée de l’enfant serait la réponse, la résolution de tout. L’assurance de leur propre existence, presque. Comme si le fait de devenir mère allait leur donner confiance en elles, conférer un sens à leur vie… De même, certaines personnes s’engouffrent dans le mariage avec, inconsciemment, cette idée qu’une fois qu’ils auront ce statut-là, ils auront une place, une définition, un nom, une raison d’être. Qu’ils seront autres. Mais le mariage n’est la révélation ni la confirmation de rien. Que l’on ait un enfant ou que l’on se marie, les problèmes ne seront pas résolus pour autant, les doutes ne seront pas réglés et les assurances d’être aimé(e) ne seront pas plus grandes… Tout reste toujours à faire. Heureusement aussi d’ailleurs !

 

Comment se traduit le wedding blues ?

Sophie Cadalen :Par une espèce de néant. « Et maintenant ? », « A quoi bon ? ». Il y a cette impression que tout cela ne rime pas à grand chose. Et pour cause : aucun mariage ne va être une transformation de notre vie. Ce n’est la fin de rien, ce n’est pas forcément le début de quelque chose non plus. Cela peut être un joli, un très beau, voire un merveilleux moment, mais à condition qu’il soit vécu comme tel. Souvent, le propre des choses les plus belles, c’est justement qu’elles sont éphémères. Le mariage est un moment qui signifie quelque chose, selon chacun, mais ensuite, la vie, l’amour, le couple, continuent.

On a tendance à penser que cette déprime touche surtout les femmes. Est-ce le cas ? Pourquoi ?

Sophie Cadalen : Dans les jeunes couples, il existe encore souvent une appréhension traditionnelle du mariage, où les femmes vont investir le côté princesse, reine d’un jour. Ce qui les rend peut-être plus susceptibles de cette retombée derrière : la préparation du mariage les occupe souvent davantage que les hommes. Il persiste aussi encore l’idée que le mariage va faire la femme. Sauf qu’encore une fois, le mariage ne fera pas tout et certainement pas cela. Chez les hommes, le wedding blues est souvent plus perceptible avant le mariage. C’est en traînant des pieds que certains vont aller à la mairie ou à l’église. Pour eux, c’est signer la fin de la rigolade, de la légèreté, de l’insouciance.

Dans tous les cas, il n’est pas tellement question du couple. On ne va pas au mariage ensemble. C’est le paradoxe de cette union : c’est quelque chose d’extrêmement intime, qui va se vivre de manière publique. Le néant surgit souvent lorsque la représentation, le public, finissent par prendre le pas sur l’essentiel : ce miracle de s’aimer, cette envie de le montrer et de s’unir pour la vie.

On a l’impression que le wedding blues reste tabou. Pourquoi, selon vous ?

Sophie Cadalen : Le mariage reste, dans nos imaginaires, le plus beau jour de notre vie. Donc on ne va pas aller raconter que derrière, certains font une petite dépression. Ce qui rend la déprime derrière d’autant plus violente : les mariés ne sont pas autorisés à décompresser. On reste également sur l’idée que le couple est désormais casé, que c’est parti pour eux, qu’ils sont forcément heureux. Qu’on est dans quelque chose de clos, d’abouti. Ce qui comporte une part de déni, car, en réalité, rien n’est jamais acquis. Et c’est ce qui est passionnant dans la vie à deux.

 

N’y a-t-il pas aussi un doute ou une appréhension qui surgit face à l’idée d’être bel et bien engagé(e) pour la vie ? Face à celle aussi d’avoir vraiment faire le bon choix ?

Sophie Cadalen : Je crois qu’il est plutôt question d’une déception : le mariage ne garantit rien. Si l’on épouse quelqu’un de volage, il est illusoire de penser que le fait de se marier va le changer. Tout aussi illusoire, cette idée que le mariage va mettre fin à tous les conflits. Beaucoup de couples vivent comme ça, se disant : « nous ne sommes pas très heureux aujourd’hui, mais plus tard, ça ira mieux - une fois qu’il m’écoutera davantage, qu’elle aura retrouvé du travail, qu’on sera mariés -… » Comme si le mariage permettait d’accéder à un autre niveau de vie où tous les problèmes que l’on avait avant auront disparu. Comme si c’était un ingrédient magique. Ou un petit plus qui nous manquait pour nous dire : c’est bien lui/elle.

Quant au doute d’avoir fait le bon choix, il nous menace tout le temps. Ce n’est pas forcément une menace, d’ailleurs. Mais plutôt une question salvatrice à régulièrement se poser : est-ce que je le/la choisirai encore aujourd’hui ?

Comment prévenir le wedding blues ?

Sophie Cadalen :En se souvenant que le mariage est un engagement à deux. C’est d’abord pour soi, avec l’autre. C’est une espèce de pari un peu fou. On sait bien que ce n’est pas gagné, que de nombreux couples se séparent en cours de route, que la vie est pleine de surprises, mais on s’aime tellement qu’à un moment, on décide de faire notre vie ensemble.

Face au rouleau compresseur que constitue le mariage, à toutes ces choses à organiser, à nos familles, nos amis, qui peuvent se montrer envahissants, il faut être vigilant à ne pas se perdre de vue l’un l’autre. A garder cette part d’intimité, de légèreté, de naïveté peut-être, qui constitue notre histoire. A ne pas oublier également qu’à un moment donné, le public va déserter la salle et que l’on va se retrouver tous les deux. Et que cela sera peut-être le meilleur moment de ce mariage.

Après le mariage, faut-il se lancer tout de suite dans de nouveaux projets, pour remplacer celui qui nous a tenus en haleine plus d’un an durant ?

Sophie Cadalen :L’important, c’est de se ménager un moment pour soi, pour le couple, après le mariage. Chez soi, lors d’un voyage de noces… La seule question, c’est : qu’est-ce qui nous ferait plaisir à tous les deux ? Après, il s’agit d’en profiter, très simplement. De recréer cet espace très intime pour prendre le temps de savourer ce qui vient de passer. Car même s’il s’agit d’un moment éphémère, psychiquement, il s’agit d’une sacrée déflagration. « Nous sommes mariés » : ce n’est pas rien !

Juillet 2012

source : http://www.psychologies.com/Couple/Vie-de-couple/Mariage/Interviews/Wedding-blues-prevenir-la-deprime-d-apres-mariage/N-y-a-t-il-pas-aussi-un-doute-ou-une-apprehension-qui-surgit-face-a-l-idee-d-etre-bel-et-bien-engage-e-pour-la-vie-Face-a-celle-aussi-d-avoir-vraiment-faire-le-bon-choix

 

 

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