Alzheimer : le remboursement de 4 médicaments en débat
21 sept. 2011Le Figaro, Le Monde, La Croix, L’Humanité
Le journal relève qu’« aujourd’hui, la Commission de transparence a lancé un processus de réévaluation, au grand dam de l’industrie pharmaceutique qui craint à juste titre l’effet dévastateur pour elle d’une remise en cause. Les experts eux-mêmes sont relativement partagés, même si tous savent, malheureusement, que ces molécules pourraient au mieux limiter quelque temps la dégradation des fonctions cognitives, chez certains patients, sans empêcher l’évolution de la maladie ».
Le Figaro indique ainsi que la Commission de transparence « a récemment rendu un avis, qui reste pour l’instant confidentiel, mais qui rétrograderait le service médical rendu par ces molécules, justifiant alors une réduction du taux de remboursement ».
Le journal ajoute que « cet avis a été soumis aux firmes pharmaceutiques dans le cadre d’une procédure contradictoire. Et désormais, elles fourbissent leurs armes pour maintenir un «service médical rendu important» et le même taux de remboursement ».
Le quotidien observe que « l’affaire est avant tout symbolique, car malgré une diminution de la prise en charge, l’Alzheimer étant une affection à 100%, les patients continueraient à bénéficier d’un remboursement. Mais les médecins pourraient eux être moins enclins à les prescrire ».
« Une chose est sûre, l’existence de médicaments a contribué à médicaliser cette maladie, en amenant le patient à rentrer dans un cursus de soin global, là où, autrefois, la médecine se déclarait totalement impuissante », poursuit le Figaro.
Le journal se penche en outre sur le « train Alzheimer 2011, lancé pour la deuxième année à l’initiative de Train Expo SNCF, qui sillonnera la France dès aujourd’hui, avec des étapes dans 15 villes, pour informer la population ».
La Croix évoque également « l’utilité des médicaments anti-Alzheimer en débat ».
Le journal note que « depuis quelques jours, des gériatres et neurologues de renom se relaient dans les médias pour plaider la cause des médicaments utilisés pour traiter cette pathologie et s’insurger contre leur possible déremboursement ».
« Le problème est que ces médecins très présents dans les médias […] ont souvent des liens d’intérêts étroits avec les laboratoires. Cela ne signifie pas automatiquement que leurs avis sont dictés par l’industrie mais invite, pour le moins, à les accueillir avec prudence », estime La Croix.
De son côté, Le Monde, dans un article intitulé « Les malades d’Alzheimer sous un œil bienveillant », constate que « la «vidéovigilance», qui détecte les mouvements potentiellement à risque, connaît un succès croissant ».