la douleur des malades et la médecine
03 févr. 2010
Pierre Kaldy aborde dans Le Figaro une étude américaine, parue dans NeuroImage, qui montre que face
à la douleur de leurs patients, « les praticiens ont appris à gérer leurs émotions pour garder la maîtrise de la situation ».
Le journaliste explique que le neurobiologiste Jean
Decety, de l'Université de Chicago aux Etats-Unis, et des chercheurs de l'Université nationale Yang Ming à Taïwan, « ont présenté à une trentaine de personnes, des médecins ou des personnes
«témoins» n'appartenant pas au secteur médical, des images de personnes piquées. Au même moment, la réaction électrique la plus précoce de leur cerveau était mesurée par électroencéphalo-gramme
».
Pierre Kaldy note qu’« une différence, immédiate, est apparue : le signal de la perception de la douleur chez autrui qui est détecté après un dixième de seconde faisait défaut chez les
médecins. Ce signal, qui était aussi proportionnel à la douleur estimée chez autrui, n'était paradoxalement plus induit chez des personnes habituées à travailler avec des personnes souffrantes
».
Jean Decety indique que « ce contrôle implicite très précoce de l'empathie des médecins est probablement
acquis au cours des études médicales puis de l'expérience clinique ».
Pierre Kaldy observe que « ce résultat pourrait permettre d'expliquer pourquoi les médecins ont été si souvent
accusés d'être insensibles à la souffrance de leurs patients et pourquoi cette douleur a été si longtemps négligée par la médecine ».
Le journaliste remarque cependant que «
l'étude ne s'est pas intéressée à la douleur morale ressentie par les médecins, face à des situations tragiques, de maladie grave, de handicap ou de décès vécus par leur patient
».
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