Le don du sang
14 juin 2013
« Le don du sang, un acte altruiste mais méconnu »
Le Monde , Libération
A l’occasion de la Journée mondiale du don de sang, Le Monde publie un encart spécial sur le sujet. Le journal s’interroge notamment : « Quelles sont les motivations des
jeunes Français qui donnent leur sang ? Et quelles sont les raisons avancées par ceux qui ne le font pas ? ». Le Monde relève que« l'Etablissement français du sang a
mené une enquête nationale en 2012, en collaboration avec l'Institut de santé publique d'épidémiologie et de développement de Bordeaux ».
Le quotidien explique que « le questionnaire, accessible en ligne, a été complété par 8 434 étudiants, âgés de 18 à 30 ans. Les femmes étaient largement majoritaires : 6 260, pour
2 174 hommes. Près des deux tiers des répondants étaient déjà donneurs de sang. En revanche, 3 061 n'avaient jamais franchi le pas ». « Si cet échantillon conséquent n'est pas typique de
la population étudiante, du fait de la surreprésentation des donneurs de sang, l'enquête est riche en enseignements », note le journal.
Le Monde observe que « la grande majorité de ces jeunes gens savent globalement à quoi sert le don du sang. Mais leur niveau de connaissances concrètes de son organisation est parfois
limité, en particulier chez les non-donneurs ».
« Parmi ces derniers, moins de 60% connaissent l'adresse d'un lieu de collecte (la proportion est de 87,9% chez ceux qui donnent), et à peine plus d'un sur deux considère être bien
informé sur le sujet (la proportion est de 86,8% chez les donneurs). Le site www.dondusang.net de l'EFS
[…] n'est connu que de 28,70% des non-donneurs (contre 63,12% des donneurs) », poursuit le journal.
Le Monde retient que « le don du sang est perçu avant tout comme un acte altruiste : 80% des étudiants donneurs citent l'"envie d'être utile" et d'effectuer "un acte de
solidarité" comme motivation de leur premier don. Un sur cinq dit avoir répondu à un appel lors d'une campagne médiatique ». Le quotidien ajoute que « près de 14%
ont été convaincus par des amis. […] Les hommes sont plus sensibles à la collation offerte : presque 12% la citent comme élément de motivation au premier don, soit 3 fois plus que les
femmes ».
Le journal relève en outre que « les motivations de ceux qui deviennent des donneurs "fidélisés" évoluent. Le fait de se sentir utile continue à être cité par plus de 80% d'entre
eux, mais d'autres facteurs apparaissent : l'accueil chaleureux (évoqué par presque 60% des donneurs fidèles), l'habitude (54%) ou encore le fait de "ne pas avoir eu mal"
(44%) ».
« Quant aux étudiants non donneurs mais ayant cette intention, ils évoquent de multiples freins. Chez les femmes, la peur semble être l'un des principaux arguments : crainte de faire
un malaise (41,7 %), appréhension des aiguilles ou des piqûres (31,5 %) ou peur d'avoir mal (28,5 %). Chez les garçons, c'est le manque de temps qui vient en tête (38,3 %), devant des horaires
incompatibles avec l'emploi du temps (27,9 %) », note le quotidien.
Libération évoque aussi cette Journée mondiale des donneurs de sang et note que « si l’on n’imagine pas de se passer de leurs dons vitaux, la recherche de substituts, fabriqués en
laboratoire, avance à grands pas ».
Le journal explique entre autres qu’« en France, une usine à globules sera créée d’ici à 2017. Elle permettra une production à grande échelle ».