Les frais des complémentaires santé pointés du doigt
22 sept. 2011Le Figaro économie, Le Monde, L’Humanité, Le Parisien
Le Figaro économie note ainsi que « les Français ont dépensé, en 2010, 25,4 milliards d'euros en cotisations de complémentaire santé, soit une hausse de 16,6% en 5 ans, deux fois plus forte que la progression des revenus ».
Le journal précise que l’association « ne rejette pas la responsabilité de cette flambée uniquement sur les complémentaires elles-mêmes : selon ces calculs, les prélèvements sur les contrats (taxe et contribution au financement de la CMU) représenteront l'an prochain 13,3% du montant des primes, contre 1,8% en 2005 ».
« Mais l'UFC-Que choisir pointe quand même du doigt les frais des complémentaires santé, qu'elle juge «hors de contrôle». Ceux-ci représenteraient 7 milliards d'euros par an », poursuit le quotidien.
Le Figaro économie explique que « les assureurs privés sont épinglés pour leur «frais d'acquisition» des contrats : en clair, ils dépensent beaucoup en publicité pour attirer les clients. Les mutuelles, elles, sont trois fois plus «sages» sur ce poste, mais pour l'UFC, c'est sur les «coûts d'administration» (personnel, informatique, immobilier...) qu'elles ont des efforts d'économie à faire. Dernière catégorie d'assureurs complémentaires, les institutions de prévoyance […] s'en tirent mieux, en partie parce que leur «base d'assurés est connue et aisée à recruter» ».
Le journal observe que « pour tenter d’atténuer la hausse des cotisations des complémentaires, l’UFC réclame de favoriser la concurrence, par exemple en imposant de publier, dans les plaquettes de présentation des contrats, le niveau de remboursement des actes les plus fréquents ».
Le quotidien ajoute que « l’association demande aussi d’indexer le montant de l’aide à la complémentaire santé (ACS) sur celui des cotisations. Cette aide est versée aux personnes aux revenus modestes, mais gagnant «trop» pour bénéficier de la CMU. Dans un premier temps, l’UFC juge nécessaire d’augmenter l’ACS de 100 € pour les seniors, afin de la porter à 450 € par an pour les 50-59 ans et 600 € pour les 60 ans et plus ».
Le Parisien note de son côté que « selon les calculs de l’association, le taux moyen de remboursement des soins et des médicaments n’a cessé de baisser — 75,8% en 2010 contre 77,1% en 2006. Parallèlement, le coût des complémentaires santé va encore augmenter sous l’effet du doublement des taxes ».
L’Humanité retient qu’en matière de « coût de la santé, les seniors [sont] menacés » et observe que « l’an passé, chaque Français a dépensé 665 € pour se soigner, soit 95 € de plus qu’en 2006. […] Et la situation risque de s’aggraver encore, du fait de la hausse de la taxation des contrats des complémentaires santé ».