Les maladies professionnelles dans l’angle mort de la médecine
17 oct. 2011L’Humanité
C’est ce que titre L’Humanité, qui consacre près de deux pages au sujet. Le journal observe que « parmi les facteurs de sous-déclaration des maladies du travail, le manque de formation
des médecins joue un rôle important ».
« La santé au travail étant très peu abordée au cours des études, la plupart méconnaissent les enjeux de la déclaration et sa procédure complexe », poursuit le quotidien.
L’Humanité observe ainsi que « de rapport en rapport, l’évaluation du coût pour l’assurance-maladie des soins et prestations qui auraient dû être pris en charge par la branche accidents
du travail et maladies professionnelles de la Sécurité sociale ne cesse d’enfler ».
« Au fil des rapports, les causes pointées sont les mêmes : camouflage des accidents du travail par certains employeurs, ignorance de la victime du lien possible entre son affection et le
travail, ignorance de ses droits, découragement devant une procédure complexe, crainte pour l’emploi », souligne le quotidien.
Le journal précise que le dernier rapport en date, le rapport Diricq, dévoilé cet été, met aussi en avant « l’absence de formation et d’information adéquate des médecins
», leur « difficulté à faire le lien entre la pathologie et le travail ».
L’Humanité évoque ainsi une « formation initiale qui fait quasiment l’impasse sur la
santé au travail. […] Autre frein à la déclaration, la crainte des conséquences sur l’emploi du malade, licenciable si l’inaptitude au poste est constatée. […] Enfin, le médecin du travail, dont
l’indépendance par rapport à l’employeur est relative, est souvent réticent par crainte pour son propre emploi… ».
Le quotidien ajoute que « la recherche d’une exposition à un
cancérogène dans la carrière du malade reste complexe, coûteuse en temps. La réticence est encore renforcée par le fait que beaucoup de médecins croient devoir certifier le lien entre maladie et
travail, alors que leur rôle est seulement d’attester d’une maladie […] qui pourra être reconnue selon le «principe d’imputabilité», après enquête de la Sécurité sociale ».
L’Humanité se
penche en outre sur la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, où « l’observatoire régional de la santé propose un outil original pour guider les médecins », un site Internet
qui « propose des fiches très pratiques indiquant les questions à poser et à se poser face à une maladie ou un risque, donne des conseils pour remplir le certificat initial de maladie
professionnelle et explique les conséquences pour le patient en termes de prise en charge et d’indemnisation ».(www.sistepaca.org)
MS
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