« Le Mediator serait responsable de 500 à 1000 décès en France »
Le Figaro
Anne Jouan indique dans le Figaro que « Mediator [benfluorex], le médicament des laboratoires Servier réservé à l'origine aux diabétiques en surcharge pondérale puis prescrit aux patients désireux de perdre du poids, serait responsable de 500 à 1000 décès en France ».
La journaliste relaie ainsi une « étude confidentielle » de la Cnam, qui « a évalué les risques imputables à ce médicament retiré en novembre dernier ».
Anne Jouan note que « l'objectif était d'évaluer le nombre d'hospitalisations et de morts potentiellement liés à ce médicament. […] L'Afssaps a commandé cette étude dans un contexte de judiciarisation, plusieurs malades ayant porté plainte contre la firme Servier du fait de complications cardiaques consécutives à la prise de Mediator ».
« Par ailleurs l'Agence du médicament a également été critiquée par les plaignants et leurs avocats pour avoir tardé à retirer cette molécule du marché. C'est 33 ans après sa commercialisation et 10 ans après la première déclaration de pharmacovigilance en France que le Mediator a été suspendu. […] Le Mediator est accusé d'avoir des effets secondaires particulièrement graves en favorisant les maladies des valves cardiaques et l'hypertension pulmonaire »,
rappelle la journaliste.

Anne Jouan ajoute que « selon d'autres travaux réalisés au Centre hospitalier de Brest, le risque de complications graves liées à ce médicament serait de l'ordre de 0,5 cas pour 1000. Celles-ci surviendraient pour des traitements d'au moins quelques mois ».
La journaliste cite notamment le Dr Irène Frachon, pneumologue au CHU de Brest, qui « estime qu'une surveillance s'impose » : « J'ai fait part à l'Afssaps de ma préoccupation. Nous voyons régulièrement des malades hospitalisés pour insuffisance cardiaque grave et qui s'avèrent être des victimes «qui s'ignorent» du Mediator. Le risque que le traitement médical ou chirurgical soit inadapté ou trop tardif est alors important ».
« Il faudrait que les patients qui ont été significativement exposés au Mediator soient invités à consulter un cardiologue avec réalisation d'une échographie cardiaque. Ce repérage est possible grâce aux données de la Cnam, données qui sont cependant supprimées au bout de 3 ans »,
poursuit la spécialiste.

Anne Jouan rappelle pour conclure que « quand le Mediator a été retiré du marché, 300.000 personnes étaient sous traitement en France ».
MS

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