Santé, baisse des remboursements
16 juil. 2013
« Dépenses de santé : un nouveau tour de vis envisagé »
Les Echos , Le Monde MS
Les Echos fait savoir que « le gouvernement envisage un tour de vis un peu plus important qu'initialement programmé pour réduire le déficit de l'assurance-maladie l'an prochain. Les dépenses de santé remboursées pourraient ne progresser que de 2,4%, ce qui constituerait la plus faible hausse, ex aequo avec l'année 2012, depuis 15 ans ».
Le journal relève que « le gouvernement tablait jusqu'à présent sur une progression des dépenses d'assurance-maladie de 2,6% l'an prochain. […] Mais l'entrée en vigueur du crédit d'impôt pour la compétitivité emploi (Cice) change la donne. Les cliniques et les professionnels de santé libéraux qui emploient des salariés (pharmaciens, radiologues, biologistes…) vont bénéficier, comme toutes les entreprises privées, d'une réduction d'impôt ».
Le quotidien cite un conseiller gouvernemental, qui indique que « pour ces acteurs, le coût des soins sera réduit grâce au Cice, il serait donc logique d'en tenir compte en limitant un peu plus la progression des dépenses ». Michel Chassang, président de l'UNAPL, observe pour sa part : « Ce serait reprendre d'une main ce qu'on donne de l'autre ».
Les Echos évoque un « autre argument avancé au sein de l'exécutif, les dépenses de santé devraient être un peu inférieures aux attentes cette année. […] Enfin les recettes de la Sécurité sociale seront pénalisées par la crise, ce qui plaide, là encore, en faveur d'un effort accru sur les dépenses », poursuit le journal.
Le Monde note aussi que « l'assurance-maladie a dévoilé [hier] ses propositions pour limiter l'évolution des dépenses de santé en 2014 ». Le journal explique que« la CNAM estime que pour limiter à 2,4% l'augmentation des dépenses de santé en 2014 – l'objectif gouvernemental –, il sera nécessaire de faire près de 2,5 milliards d'euros d'économies. […] Tout l'enjeu est de savoir si ces économies peuvent épargner les assurés », observe le quotidien.
Le Monde relève que « la CNAM prend acte de cette contrainte, en recommandent de faire d'abord des économies sur les laboratoires et les fabricants de matériels médicaux. En baissant par exemple le prix de certains médicaments (Lucentis et génériques) ou des pompes à insuline, en limitant l'usage et le prix de certaines molécules comme les statines, ainsi que certains tarifs de professionnels de santé, plus d'un milliard d'euros d'économies pourraient être réalisées, estime la CNAM ».
« A cela pourraient s'ajouter 600 millions d'euros de "maîtrise médicalisée". Sous ce terme, se cache un renforcement du contrôle de l'activité médicale, notamment des prescriptions. L'assurance-maladie souhaiterait aussi expérimenter un meilleur contrôle des transports médicaux en ambulance ou favoriser l'autonomie de certains patients diabétiques pour s'administrer de l'insuline », continue le journal.