Tous les sodas seront taxés
24 oct. 2011Les Echos
Les Echos note que « light ou sucrés, tous les sodas seront finalement taxés. Sous la pression des députés de la majorité, le gouvernement a été contraint de revoir sa copie, vendredi,
lors de l'examen de la loi de Finances à l'Assemblée ».
Le journal ajoute
que « la taxe sur les boissons avec sucres ajoutés entrera en vigueur comme prévu le 1er janvier », et cite l’exposé des motifs, qui « fait référence à «la santé
publique» » et indique que cette taxe « vise, en augmentant le prix de ces produits, à dissuader le consommateur ».
Les Echos évoque donc
une « surprise », expliquant qu’« il y aura une seconde taxe, sur les boissons contenant des édulcorants de synthèse tels que l'aspartame. Comme la première, elle s'élèvera
à 7,16 € par hectolitre, soit un peu plus de 2 centimes par cannette ».
« Au total, les deux prélèvements rapporteront 280 millions d'euros : 120 millions pour l'assurance-maladie, le reste pour l'Etat », poursuit le quotidien.
Le journal observe que « la ministre du Budget, Valérie Pécresse, a proposé cette «solution de compromis» face à la fronde des députés UMP, qui voulaient élargir la première taxe aux
boissons édulcorées en supprimant toute référence à la santé publique ».
Les Echos constate
que « c'est l'épilogue d'une bataille démarrée dès l'annonce de la taxe le 24 août. A la manouvre, le groupe Orangina-Schweppes, filiale du japonais Suntory. Ce dernier ne commercialise
pratiquement pas de sodas light. Taxer les seules boissons avec sucres ajoutés aurait favorisé Coca-Cola, dont 60% du chiffre d'affaires aurait échappé à la taxe, a plaidé auprès des
parlementaires ce groupe très présent en France. Avec succès semble-t-il ».
Le journal remarque
que « les dirigeants [de Coca Cola] ne décolèrent pas, mais officiellement la firme refuse de commenter la décision, se cantonnant à une position collective de soutien à l'industrie
visée par ce nouvel impôt ».
Les Echos précise que « chacune des parties espère encore une évolution lors de l'examen de la mesure par le Sénat le mois prochain, voire une invalidation par le Conseil
constitutionnel. Selon la ministre du Budget, qui n'était pas favorable à la taxe sur les «light», il est possible que les sages de la rue Montpensier s'opposent à cette deuxième taxe
».
MS
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