VIH : efficacité du counseling pour réduire les comportements à risque chez les gays
29 sept. 2010
Chez des
hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes (HSH) prenant des risques de contamination par le VIH et consommant de l’alcool ou des drogues non injectables, les méthodes de
counseling permettent de diminuer les risques inhérents à ces pratiques. Différentes interventions cognitivo-comportementales ciblées sur les risques vis-à-vis du VIH ou sur les
questions gaies en général ne semblent pas apporter de supériorité. Les résultats d’un essai clinique viennent d’être publiés dans Public Library Of
Sciences-Medicine.
Les contaminations par le VIH des hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes (HSH) restent une part importante
au sein de l’ensemble des personnes infectées. Différentes interventions doivent être menées pour réduire le taux de transmission parmi ce groupe à risque. La consommation d’alcool ou des drogues
non injectables avant ou pendant des rapports sexuels est associée à une augmentation des comportements à risque.
Les auteurs ont voulu étudier l’efficacité de différentes interventions visant à diminuer ces comportements à risque.
Dans 4 grandes villes américaines, ils ont recruté 1 686 HSH consommant ces substances. Les participants ont été répartis en 3 groupes : intervention cognitivo-comportementale portant sur les
comportements à risque et le VIH, un groupe de discussion sur les questions gaies et un groupe témoin.
Les 3 groupes avaient à l’inclusion un test de dépistage du VIH associé à une consultation de counseling.
Ils répondaient à un questionnaire sur leur consommation d’alcool ou de drogues et sur leur risque sexuel à l’inclusion puis à 3,6 et 12 mois. Au départ, 67% des participants ont rapporté des
relations sexuelles anales non protégées et 77% une consommation de ces substances lors du dernier rapport sexuel par voie anale avec un partenaire occasionnel.
A 3 mois de l’intervention, ces taux étaient significativement réduits, à 43% et 50% (p<0,05), et se maintenaient
tout au long du suivi. En revanche, il n’y avait pas de différence entre les 3 groupes (p>à 0,05).
Pour conclure, les auteurs insistent sur l’importance de développer de nouveaux outils méthodologiques plus adaptés à
l’évaluation d’interventions comportementales.
Dr Caroline Puech