Hypnose à Le Havre, TCC, stress, angoisses, phobies
12 févr. 2018Dimitri BULAN est votre hypnothérapeute sur
Le Havre (06 17 55 32 69 ) et sa région
Pourquoi des gens font-ils une « crise de nerfs » lorsqu'ils doivent attendre en file cinq minutes à la banque, alors que d'autres n'y voient guère d'inconvénient? Comment se fait-il que certains hurluberlus aiment sauter en parachute ou en bungee quand tant de gens ont peur de prendre l'avion? Que dire à ceux et celles qui ne se remettent jamais de la mort de leur conjoint, quand d'autres y trouvent une lumineuse occasion de croissance?
C'est en grande partie une question de personnalité, d'attitude et d'expériences de vie. L'intensité de la réaction de stress dépend essentiellement du message envoyé par le cerveau aux glandes endocrines, et donc de la perception que la personne a de la situation en question – le fait de la voir comme plus ou moins dangereuse, exigeante ou contraignante.
Les mécanismes mentaux du stress
Selon les travaux des psychologues Lazarus et Folkman, le processus mental mis en marche par l'apparition d'un agent de stress comprend deux étapes :
Première étape : évaluer la dangerosité d'un stimulus. Dans quelle mesure ceci est-il « mauvais » pour moi? La réponse serait déterminée par un nombre impressionnant de facteurs : le tempérament, l'éducation, les normes sociales, la culture, les expériences antérieures, les valeurs, etc. C'est clair que, pour une large part, cette évaluation se fait de façon inconsciente, à l'aide de perceptions, de pensées, d'émotions, de concepts et de raisonnements éminemment subjectifs.
Deuxième étape : évaluer nos ressources disponibles pour y faire face. Est-ce que je peux me sortir de ce pétrin? Les ressources en question peuvent être de diverses natures :
- physique : ai-je la santé, la force, l'énergie?
- matérielle : pourrais-je trouver l'argent, l'outil?
- sociale : mes amis, mon frère, ma collègue peuvent-ils m'aider?
- psychologique : suis-je capable? est-ce que je mérite un tel effort?
- et une des plus problématiques : ai-je le temps?
Plus les réponses à ces deux questions sont négatives, plus le signal envoyé par le cerveau au métabolisme est à un niveau élevé d'alarme, plus les réactions physiologiques sont intenses. Ce pourrait être l'évanouissement ou, à la limite, la crise d'apoplexie.
La thérapie cognitivo-comportementale
Les approches qui ont comme but d'aider de façon durable les personnes aux prises avec des problèmes de stress - ces programmes dits de réduction ou de gestion de stress - axent une partie importante du travail sur la modification de l'attitude. L'attitude adoptée jusqu'à présent s'est peut-être avérée nocive, et notre santé en dépend.
Selon les théories actuelles de l'apprentissage, une grande partie du comportement humain est le résultat de ce qui a été appris (par opposition à ce qui est inné) et bien ancré au cours d'innombrables expériences de renforcement. Même l'impuissance est souvent un comportement appris!
Pour apporter une modification sur ce point, il s'agit de rendre conscientes les pensées (le processus cognitif) amenées par les agents de stress et de voir comment elles déterminent les réactions émotives et le choix des stratégies d'action. Changer la façon dont fonctionne le processus cognitif dans une situation donnée s'appelle « restructuration cognitive ». Changer la façon dont on se comporte dans une situation donnée s'appelle « modification comportementale ». L'outil développé pour répondre à ces objectifs s'appelle la thérapie cognitivo-comportementale.
Identifier le changement à faire
Lorsque, dans le noir, on croit que la corde enroulée dans un coin est un serpent, on a aussi peur que si c'était un vrai serpent. La thérapie cognitivo-comportementale sert à développer des mécanismes de vérification susceptibles d'améliorer la justesse de nos évaluations, tant sur la nature du « danger » que sur nos ressources pour le surmonter.
Faut-il en déduire que le stress est toujours un comportement inapproprié? Pas nécessairement. C'est parfois un comportement éminemment normal et approprié dans une situation anormale. Dans de tels cas, l'analyse de l'attitude doit se tourner vers les choix de vie qui nous placent dans de telles situations. Ou questionner les normes sociales auxquelles on s'est plié jusque-là... Il s'agit alors de « transcender » le problème et d'opérer en soi une transformation qui ne soit pas conditionnée par les normes environnantes.
Les manifestations de stress possèdent donc leur utilité, parce qu'elles agissent comme un signal d'alarme : Attention! Situation dangereuse! Dans bien des cas, les nombreux compromis que l'on fait pour s'ajuster aux situations qui nous sont imposées nuisent à notre santé mentale et physique. On veut croire qu'on a ce qu'il faut pour composer avec une situation, alors que celle-ci est en train de nous ronger... Une exploration approfondie des motivations pourrait révéler, dans ce cas, qu'on ne possède pas les ressources nécessaires et qu'il faut demander de l'aide.
Souvent, il faut aller en amont des causes de stress et effectuer des changements dans notre mode de vie : régler un conflit latent, abandonner une responsabilité, faire respecter ses limites, etc. Et puis, les manifestations de stress nous indiquent parfois qu'une étape a fait son temps et qu'il est temps de passer à la suivante : s'installer dans une autre ville, changer d'orientation professionnelle, entreprendre une psychothérapie... Dans ce type de situations, les malaises du stress se seront révélés « un mal pour un bien ».
Toute stratégie antistress analyse évidemment les possibilités d'éliminer ou de réduire les agents de stress, mais, parfois, les solutions peuvent s'avérer aussi stressantes que le problème (se retrouver sans emploi ou supporter un patron acariâtre). Il faut alors poursuivre l'exploration psychothérapeutique pour identifier la meilleure solution ou, dans certains cas, accepter qu'il n'y ait pas de solution. Cela s'appelle le lâcher-prise et, dans certaines circonstances, c'est également une attitude saine.
Quand on crée soi-même son stress
Comme si la vie ne fournissait pas assez d'agents de stress, il arrive qu'on en crée soi-même ou qu'on aggrave ceux qui existent déjà – un mécanisme pernicieux s'il en est. Prenons l'exemple de personnes que certaines tâches rebutent et qui utilisent mille stratèges pour les reporter. Or, non seulement ces tâches ne disparaissent pas, elles s'accumulent et forment, à la longue, un agent de stress monstrueux qui se perpétue lui-même.
Une approche cognitivo-comportementale devrait pouvoir aider ces personnes à mieux observer leur désorganisation ou leurs mécanismes de procrastination et à les modifier - ce qui demande l'effort important d'apprendre à opérer autrement. Parmi les agents internes de stress, outre la procrastination, on trouve notamment les attentes irréalistes, le perfectionnisme, le désir de bien paraître, le manque de communication, une mauvaise gestion de la colère, etc.
Modifier ces attitudes est un travail exigeant et de longue haleine. Mais il apporte aussi beaucoup de satisfaction et redonne accès à une immense partie de la vitalité et de la créativité, monopolisées jusqu'à présent par un métabolisme qui tourne à vide à cause du stress...
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