consultation telephonique
27 mai 2011Trois euros la minute pour avoir un médecin en ligne
Le Parisien observe sur une page qu’« encouragés par la nouvelle loi publiée l’automne dernier, les sites de consultation médicale à distance se
multiplient ». Le journal « teste le dernier-né, lavismedical.com », expliquant qu’« une trentaine de médecins généralistes et spécialistes donnent des avis
médicaux à leurs interlocuteurs ».
L’un de ces praticiens précise : « On ne fait pas de consultation médicale au sens propre, on donne juste des conseils de bon sens par
téléphone aux patients qui posent des questions. On ne prescrit pas de médicaments ».
Le Parisien note que la conversation téléphonique coûte à ceux qui appellent 3 € la minute
(« Deux euros vont au médecin, 1 € à l’organisation »). Jean Spalikovitch, fondateur du site, indique qu’« au bout de 30 minutes de conversation, un petit bip retentit pour
que la personne qui appelle sache que cela va lui coûter assez cher ».
« Pour autant, il affirme que ces «avis médicaux par téléphone» sont rentables pour le patient» », poursuit le quotidien. Le responsable déclare ainsi que « parfois, il n’y a
pas de nécessité de voir physiquement le médecin ».
Pour « justifier son projet », Jean Spalikovitch évoque « les délais d’attente très longs pour certaines
spécialités. En dermatologie, c’est souvent plus de 3 mois. D’autres personnes nous appellent pour parler avec un anesthésiste parce que la consultation à l’hôpital avant une opération n’a pas
été très claire. Parfois, ce sont des malades du cancer qui ont mal et qui veulent parler de la douleur à un spécialiste ».
Le Parisien remarque toutefois que l’Ordre des
médecins « se dit «réservé» ». Jacques Lucas, vice-président de l‘Ordre, déclare ainsi : « On constate que la demande des patients explose sur Internet pour tout ce
qui concerne leur santé. Il est tout à fait pertinent de leur donner des informations générales sur les pathologies. Mais nous sommes vigilants sur les risques de dérives lorsqu’il s’agit d’avis
médicaux donnés directement à un particulier ».
Le journal indique que « l’Ordre prépare un «livre blanc» sur ce thème » et « conseille plutôt
d’appeler le 15 en cas d’urgence et de consulter son médecin référent pour le reste ».MS