Les blouses blanches sont des nids à microbes
22 sept. 2011Le Figaro
Anne Jouan fait savoir dans Le Figaro que « des chercheurs du service de maladie infectieuse de l’hôpital Shaare Zedek de Jérusalem, emmenés par Yonit Wiener-Well, ont planché sur la
question de la propreté des blouses des personnels soignants. Les résultats de leurs travaux ne vont pas rassurer ceux qui ont peur d’aller à l’hôpital ».
La journaliste note que ces
derniers, publiés dans l’American Journal of Infection Control, « mettent en avant que les uniformes des médecins des hôpitaux sont infestés de bactéries voire qu’ils sont une source
d’infections nosocomiales résistantes aux antibiotiques ».
Anne Jouan explique que les auteurs « ont passé à la loupe des microscopes les blouses de 135 praticiens : 60 médecins
et 75 infirmières. Parmi eux, 60% travaillaient dans les services de chirurgie et 40% en médecine interne (orthopédie, urologie, ophtalmologie et cardiologie) ».
La journaliste constate
que « la moitié des prélèvements étaient contaminés. Sur la totalité des échantillons, 40% étaient porteurs d’une bactérie pathogène et 10% étaient porteurs de deux ou trois bactéries
pathogènes ».
Anne Jouan précise que « si les infirmières sont autant vecteurs de germes que les médecins, ce sont néanmoins elles qui récupèrent le plus de bactéries résistantes
aux antibiotiques. Enfin, sur les 238 prélèvements réalisés, les auteurs de l’article ont relevé 32 cas de staphylocoques dorés résistant aux antibiotiques ».
La journaliste relève en
outre « l’élément le plus intéressant dans cette publication qui ne manquera pas de faire réfléchir : presque 60% du personnel soignant qui a participé à cette étude a indiqué changer
d’uniforme chaque jour. Ce qui signifie que plus de 40% mettent leur blouse au moins deux jours de suite ! ».
« Or 29% de ceux qui changent de blouse tous les deux jours sont porteurs de germes contre 8% de ceux qui en changent quotidiennement », souligne Anne Jouan, qui rappelle qu’« en
France, la fréquence de nettoyage des uniformes des médecins et des infirmières n’est pas arrêtée. […] Une situation qui pose question quand on sait qu’un seul gramme de matière fécale
représente 1 000 milliards de bactéries ».
MS
Pour lutter contre vos phobies, contactez moi pour une consultation à domicile ou au téléphone :