Les gestes les plus anodins prédictifs de mortalité
08 oct. 2010
Une méta-analyse
parue dans le BMJ montre que les gestes et postures les plus simples peuvent être prédictifs de mortalité. Evaluer simplement les capacités d’une personne à stagner debout ou à
s’accrocher, notamment chez les personnes âgées, permet d’identifier rapidement les personnes à risque de mort plus précoce.
Il existe de nombreuses études sur les associations entre les capacités physiques des adultes de tous âges et la
mortalité. Ces capacités sont la vitesse de la marche, la façon dont la personne se lève de sa chaise, le temps pendant lequel elle peut rester debout ou encore la force avec laquelle elle
s’accroche. A ce titre, une équipe anglaise a effectué une méta-analyse à partir des études publiées ou non, jusqu’en 2009.
Les études observationnelles éligibles incluaient des personnes de tous âges vivant chez elles. La durée moyenne de
suivi était environ de 10 ans. Les études retenues sont très hétérogènes, cependant un lien significatif a été trouvé entre les moindres capacités physiques décrites ci-dessus et la mortalité.
Par exemple, le risque de mortalité augmente de 67% chez les personnes à faible poigne par rapport aux personnes pouvant serrer fortement après ajustement pour l’âge, le sexe et l’indice de masse
corporelle (14 études, 53.476 participants, p<0,001).
De même que le risque de décès est presque multiplié par 3 (RR = 2,87) pour les personnes marchant le plus lentement
par rapport au quart des personnes qui marchent le plus vite (5 études, 14.692 participants, p=0,25).
A noter, ces études concernent essentiellement des personnes âgées en moyenne de 70 ans, sauf celles portant sur la
force de poigne qui incluent des sujets plus jeunes (en moyenne 60 ans).
Marie Lestelle (Paris)
Référence :
Rachel Cooper, Diana Kuh, Rebecca Hardy et al
Objectively measured physical capability levels and mo.rtality: systematic review and meta-analysis