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« Aider les patients sous chimio qui sont «dans le brouillard» » 
Le Figaro MS

Pauline Fréour observe dans Le Figaro que « la médecine s'intéresse de plus en plus aux troubles cognitifs qui touchent temporairement certaines personnes traitées pour un cancer ». La journaliste remarque ainsi : « Le nom d'un ami proche tout à coup introuvable, des clés rangées dans le frigidaire, une virée au supermarché dont on revient les mains vides malgré une liste fournie : nombreuses sont les personnes atteintes d'un cancer qui ont connu ces situations inattendues et déstabilisantes ».

Pauline Fréour indique que « lors du congrès international de radiologie qui s'est tenu à Chicago fin novembre, une chercheuse en radiologie à l'université de Virginie occidentale, Rachel Lagos, a présenté des travaux prouvant que cette sensation de «brouillard» correspondait bien à une altération du métabolisme de deux zones précises du cerveau : le gyrus frontal supérieur, qui permet de s'organiser et prendre des décisions, et l'opercule temporal où siège la mémoire de long terme ». Le Dr Steve Larson, chef du service de médecine moléculaire au Memorial Sloan Kettering Cancer Center à New York, remarque que « cette découverte est très intéressante parce qu'elle montre qu'il y a bien un dysfonctionnement du cerveau, même si anatomiquement tout paraît normal. Elle va permettre à la recherche de se concentrer sur ces deux régions cérébrales pour comprendre comment éviter l'effet de brouillard, qui traduit une altération de la transmission des messages nerveux ».

Pauline Fréour rappelle que « pour l'instant, la prise en charge proposée aux patients repose uniquement sur des exercices de rééducation », puis note que« l'origine du problème reste un mystère. La responsabilité de la chimiothérapie elle-même est remise en cause, notamment par une étude présentée au symposium annuel sur le cancer du sein à San Antonio (États-Unis) début décembre ».

« Bernadine Cimprich, professeur à l'université du Michigan, a en effet observé des troubles sur des patients avant même le début du traitement, probablement sous l'effet conjugué de la fatigue et du stress causé par l'annonce du cancer, avance-t-elle. Un état psychique qui pourrait créer un terrain fragile et renforcer l'effet indésirable induit ensuite par la chimiothérapie », relève la journaliste. 

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