BURN-OUT: Manque d’intérêt ou trop de travail?
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BMC Psychiatry

Ce qui est nouveau dans cette étude est l’importance à des niveaux comparables, dans le développement du burnout, du temps de travail et de l’absence d’intérêt dans son travail. Les personnes travaillant plus de 40 heures par semaine et travaillant à temps partiel sont tout autant à risque de burnout. Les unes travaillent trop, les autres ne se sentent pas assez impliquées. Donc si ce risque est multiplié par 5 en cas de durée de travail supérieure à 40 heures par semaine, il est multiplié par 3 en cas de travail ennuyeux. Ce sont les conclusions de cette étude espagnole menée par des chercheurs de l'Université de Saragosse et publiée dans la revue scientifique et médicale, BioMed Central Psychiatry.

Ces chercheurs ont étudié comment des employés développent des sentiments d'épuisement jusqu’au cynisme, conduisant à l'inefficacité professionnelle, examiné les différents types d'épuisement professionnel, dont l'ennui et l’absence de développement personnel sur le plan professionnel.

En interrogeant plus de 400 salariés de l'université, ils constatent que les personnes travaillant plus de 40 heures par semaine ou travaillant à temps partiel sont plus à risque de burnout: Soit en raison du sentiment d’être impliqués dans leur travail, mais avec trop de choses à faire dans le temps imparti, soit par sentiment de ne pas être suffisamment impliqué. Les employés avec plus de 16 ans de service ont un risque plus élevé de burnout, ce qui semble logique. Cela a été une étude transversale réalisée sur des employés choisis au hasard de l'Université de Saragosse en Espagne. Il s'est dit préoccupé par «l'épuisement», un type de stress lié au travail psychologique et la fatigue qui a été l'objet de recherches depuis plus de 35 ans. Bien qu'il n'y ait pas une seule définition acceptée de l'épuisement professionnel il ya un consensus général parmi les chercheurs qu'il est caractérisé par l'épuisement, l'adoption d'une attitude cynique envers le travail et une perte d'efficacité.

3 types d’épuisement professionnel: Dans cette étude, l'épuisement professionnel a été classé en trois sous-types différents: «frénétique», «sous contesté" et "usé". “Frénétique” signifie le surmenage qui survient chez des sujets qui sont impliqués et ambitieux, mais en surcharge de travail. “Sous contesté" signifie que l'épuisement survient lorsque les sujets sont indifférents ou s’ennuient. "Usé" se réfère à un sentiment de manque de reconnaissance.

Les chercheurs ont demandé aux participants de remplir un questionnaire comportant des données sociodémographiques et professionnelles et des critères permettant d’évaluer l'épuisement professionnel. Les participants devaient indiquer le degré d’accord ou de désaccord avec des énoncés tels que «J'ai un fort besoin de réalisations importantes dans mon travail» et «Quand les choses ne se tournent pas comme je le souhaite, j’arrête de m’obstiner”…Les chercheurs ont ensuite examiné l'association entre ces différents facteurs professionnels et socio-démographiques et les différents sous-types du syndrome d'épuisement professionnel. Cette étude transversale a porté sur 1.600 employés de l'Université de Saragosse

L'échantillon final était composé de 409 participants (taux de réponse de 25,6%).  

-         Les participants travaillant plus de 40 heures par semaine s’avèrent plus susceptibles d'avoir un score 5 fois plus élevé de burnout que ceux qui travaillent moins de 35 heures par semaine (OR: 5,69, IC: 95% de 2,52 à 12,82).

-         le nombre d'heures travaillées chaque semaine est en corrélation avec le risque d'épuisement professionnel, plus d'heures sont associées à un risque plus élevé.

-         L’emploi à temps partiel est lié à un risque élevé indiquant une plus grande probabilité de symptômes du burnout (OR: 3,30 IC:95% e 1,12  à 9,47).

-         Le personnel administratif des deux sexes était plus susceptible d'avoir un score élevé que les enseignants ou les chercheurs (OR: 2,85, IC:95% de 1,16 à 7,01), marquant ainsi le rôle de l’intérêt porté à son travail dans le risque de burnout.

-         Globalement, les hommes sont plus susceptibles d'avoir un score élevé que les femmes (OR: 2,16 IC:95% de 1,13 à 3,55).

-         L’augmentation du temps de travail est associée au type “Usé” du burnout.

 

D’autres facteurs influent sur le risque de burnout: Les participants dans une relation personnelle instable sont plus susceptibles d'avoir un score élevé (OR:1,91, IC:95% de 1,05 à 3,45), sans enfants (OR:1,90, IC: 95% de 1,09 à 3,31). Avoir une formation universitaire diminue le risque de burnout (OR: 0,48, IC:95% de 0.24 à 0,96).

Les chercheurs concluent que leurs résultats prêchent pour caractérisation spécifique de plusieurs types de syndromes d’épuisement professionnel, avec des associations et des facteurs de risque spécifiques sociodémographiques ou bien professionnels. Mais ils confirment que la durée du travail ou le manque d’implication sont 2 facteurs de première ligne de risque de burnout.

Source: BMC (Biomed Central) Psychiatry 2011, 11:49 doi:10.1186/1471-244X-11-49 Sociodemographic and occupational risk factors associated with the development of different burnout types: the cross-sectional University of Zaragoza study (Visuel Université de Montréal, vignette NHS)

 

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