Le Figaro

C’est ce que rappelle Damien Mascret dans Le Figaro, notant qu’« une nouvelle étude [publiée dans le Journal of the American Medical Association] vient allonger la liste des dangers potentiels pour la santé d’une supplémentation en vitamines ».
Le journaliste se penche ainsi sur l’étude Select (« Essais de prévention du cancer par le sélénium et la vitamine E »), qui « a consisté à suivre, depuis 2001, plus de 35.500 hommes issus de trois pays (Etats-Unis, Canada, Porto Rico) ».
Damien Mascret relève qu’« au mois de septembre 2008, à la surprise générale, le comité de surveillance de Select avait demandé l’arrêt pur et simple de l’étude en cours. Il faut dire que non seulement le risque de cancer de la prostate ne diminuait pas grâce à la supplémentation en sélénium et vitamine E, mais les statisticiens notaient en outre une tendance inattendue à l’augmentation du risque ».
Le journaliste explique qu’« alors que le risque de base d’avoir un cancer de la prostate s’est traduit par 529 cancers dans le groupe sous placebo, les auteurs ont noté 620 cancers dans le groupe prenant de la vitamine E, autrement dit une augmentation du risque de 17% ».
Damien Mascret relève que ce n’est « pas vraiment une surprise pour le Pr Serge Hercberg, coordinateur d’une grande étude française (Suvimax) qui avait montré en 2004 le peu d’intérêt, voire le danger de prendre un cocktail fait de vitamines antioxydantes, de sélénium et de zinc sauf pour le sous-groupe des hommes ayant un taux de PSA (enzyme prostatique) bas ».
Le praticien remarque ainsi qu’« en dehors de prescriptions médicales précises, les travaux scientifiques ne suggèrent pas d’intérêt à supplémenter en vitamines. Il n’y a pas de justification scientifique, et pourtant on avait mis beaucoup d’espoirs dans les vitamines ».
Damien Mascret observe que « toute la confusion vient du fait qu’il est difficile d’imaginer que les vitamines puissent être nocives pour la santé puisqu’elles sont indispensables. De plus, les médecins les prescrivent dans certaines situations particulières : nourrissons, enfants en croissance, femmes voulant être enceintes ou qui le sont, personnes âgées, végétaliens… ».
Le Pr Irène Margaritis, chef de l’unité d’évaluation des risques liés à la nutrition à l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire), rappelle pour sa part que « nous avons en France une alimentation qui génère des apports globalement satisfaisants. Le complément alimentaire et l’enrichissement ne doivent pas être regardés comme si le plus était le mieux, mais considérés au regard d’un déficit ».
MS
 Pour votre mieux être et bien avec une consultation à domicile ou au téléphone, contactez moi :

au 06 17 55 32 69 ou

par mail à hypnobulan@gmail.com

Dimitri BULAN
Retour à l'accueil